Cette partie de la commune d'Adekar demeure toujours la plus enclavée de la région du fait de son oubli par les pouvoirs publics. Indéniablement, la région d'Acif El Hammam, engloutie dans ce oued qui lui a donné son nom, est la localité la plus oubliée par les pouvoirs successifs de la commune d'Adekar dont elle relève. En matière de développement local de cette contrée, aucun effort n'a été consenti par les pouvoirs publics. Comptant 7 villages et peuplée de plus de 10 000 habitants, cette localité souffre d'un enclavement à la limite de la révolte. Axes routiers, éducation, couverture sanitaire, etc. sont autant de volets socioéconomiques qui restent à développer dans la région. La dégradation avancée du principal axe routier qui l'a traverse et la relie à la RN12 en est un exemple édifiant de l'oubli des autorités qui frappe cette commune. Et malgré les multiples requêtes des comités de village de la localité, les autorités font la sourde oreille. Il aurait fallu que les comités des 7 villages et l'association des commerçants d'Acif El Hammam ferment la RN12 à la circulation deux jours de suite, les 19 et 20 du mois dernier, pour que les autorités de la wilaya de Béjaïa acceptent de prêter une oreille attentive, par le biais du wali, aux membres de ces comités de village de la région qui les a reçus. Suite à quoi, le wali s'est engagé à prendre en charge les doléances des citoyens de la région et à ces derniers de libérer la route à la circulation. Selon Sadi Bachir, membre du comité de village de Kiria, le wali a déjà débloqué une cagnotte de 250 millions de centimes pour réparer le glissement de terrain de l'axe routier, comme gage de bonne foi. Pour notre interlocuteur, la réalisation d'un CEM et d'une polyclinique à Acif El Hammam-centre, la réfection de l'axe routier, la prise en charge du problème de ramassage scolaire sont autant de préoccupations qui se posent avec acuité pour la population de la région, soulevées d'ailleurs au premier magistrat de la wilaya. “Le wali de Béjaïa s'est engagé à prendre en charge l'ensemble de nos doléances mais seulement à partir de janvier 2006, en débloquant des enveloppes budgétaires pour tous les projets”, nous signale S. Bachir, qui soutient que sa région, station thermale par excellence, reçoit plus de 60 000 estivants en période de pointe. C'est pourquoi les membres des comités de village de la région exigent aussi, entre autres, la réfection de la station thermale du centre d'Acif El Hammam et celle dite Tahmant, en sus du ramassage quotidien des ordures. Ce sont autant de problèmes qui se posent pour la population de la localité, maintes fois portés à qui de droit. La nouvelle Assemblée locale, des indépendants pour la majorité, a été installée hier. Elle est sommée d'ores et déjà de prendre en charge ces multiples problèmes. L. OUBIRA