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Des stations thermales à l'abandon
BEJAIA
Publié dans L'Expression le 05 - 10 - 2008

Acif El Hammam ne peut prétendre à une quelconque émancipation économique et sociale sans son potentiel naturel, notamment sa source thermale.
Béjaïa, wilaya touristique par excellence, compte en son sein des merveilles dont personne ne se soucie, sauf les malades et les gens qui en tirent profit. Parmi les nombreuses potentialités touristiques qui sont mal exploitées à Béjaïa, figurent les stations thermales d'Acif El Hammam et Hammam Sillal.
Leur important débit hydrothermal aux vertus thérapeutiques prouvées, offre une opportunité plus que favorable pour le tourisme hors-balnéaire, dans la wilaya de Béjaïa. La station thermale d'Acif El Hammam témoigne de cet intérêt auquel seuls les villageois sont sensibles pour l'instant. Située à une soixante de kilomètres du chef-lieu de wilaya, cette station baigne dans une léthargie qui en dit long sur les errements des autorités locales incapables de faire fructifier les ressources naturelles de leur commune. Elle est connue et convoitée pour ses qualités curatives au point que sa réputation dépasse le cadre local. Les visiteurs, en quête d'une cure thermale, y affluent de toutes les régions du pays.
Malheureusement, cette eau bénite, aux vertus miraculeuses, ne bénéficie pas d'une attention particulière, à la mesure de son importance socioéconomique. Cette station thermale ne dispose ni d'eau potable ni de route digne de ce nom. Ce n'est que grâce aux efforts des villageois que cette station est encore en activité, offrant le meilleur de ses bienfaits à ses visiteurs.
Mais pour se rendre de Béjaïa, chef-lieu de wilaya, à Acif El Hammam, il faut deux heures de route. Le plus dur du trajet est à partir d'Adekar, le chef-lieu de la commune. La route sinueuse qui y mène n'inspire pas la quiétude. Défoncée et pleine de nids de poule sur ses dix kilomètres, il faut parfois rouler cahin-caha pour éviter certains endroits difficiles. Au premier café du village, les clients qui y sont attablés, parlent du manque d'eau et c'est le patron qui donne des détails: «Chaque semaine, j'en ai pour deux citernes à raison de 700 à 900 DA l'une», dit-il comme pour prouver que ce produit précieux se fait rare. Pour mieux mesurer cette rareté, il faut se rendre à l'extérieur. Des camions citernes sont légion. On ne parle que de cette pénurie. Ironisant, un hôtelier affirme:
«Tous les bénéfices de l'hôtel vont à l'eau». A l'hôtel Hammam Salihine, les clients vont et viennent. Pour 400DA la chambre, des familles s'y sont installées pour des séjours variant entre trois et huit jours. Un curiste déclare: «Je viens ici pour traiter mon arthrose.» Tout le monde est convaincu des bienfaits de l'eau de cette station. On raconte même qu'un jeune a retrouvé sa masculinité en se baignant dans le bassin des femmes. Des miracles comme celui-là, vous en entendrez à satiété, tant chez les visiteurs qu'auprès des commerçants vantant les vertus thérapeutiques du lieu. L'APC a recruté du personnel pour la gestion des deux bassins. Autant le premier est bien entretenu par Hocine, autant le second ne l'est pas. L'agent recruté dans la cadre du filet social se contente, et c'est légitime, tout juste du gardiennage. Une troisième source a jailli il y a trois ans. Elle est laissée à l'air libre. Ce qui n'empêche pas les visiteurs de s'y baigner.
Acif El Hammam ne peut prétendre à une quelconque émancipation économique et sociale sans la mise en valeur de son potentiel naturel, notamment sa source thermale, véritable richesse. Aussi, la station constitue de par sa localisation et ses particularités de débit, température et composition, un patrimoine à même de favoriser l'émergence d'un pôle d'activité multidisciplinaire dont l'impact est évident sur le plan de l'intérêt général et du développement local. D'ores et déjà, les deux sources thermales sont entourées de dizaines de commerces multiples et d'une vingtaine d'hôtels. C'est dire que cette activité représente une source de revenus pour des milliers de villageois. Un intérêt qui n'a pas échappé au maire de la localité, M.Hamour, qui fait part de son double projet pour développer le tourisme. Il s'agit d'un complexe thermal à Acif El Hammam et d'un centre de regroupement pour les équipes nationales à Adekar. Quant à l'axe routier, celui-ci est pris en charge dans le cadre du plan spécial communal avec une enveloppe de 153 millions de dinars.
Dans le but de défendre cet extraordinaire don de la nature contre l'abandon et les aléas du temps et assurer son exploitation, des avis sont avancés quant à la réalisation d'un complexe thermal moderne de remise en forme. La valorisation optimale de cette ressource constituée de l'eau thermale et son appréciable environnement sylvestre est une nécessité. Quant au problème de l'eau potable, le maire parle d'une source mais contaminée, d'où sa suspension provisoire:
«J'assure l'alimentation par citernes», confirme-t-il..
Acif El Hammam ne peut être qu'un endroit de rêve. Si toutefois, on y pense sérieusement. Avec un programme de soins spécialisés qui comportera des salles de balnéothérapie, kinésithérapie, saunas et une unité de recherche scientifique, un hôtel VIP...il y a de quoi se laisser emporter par le vertige de la rêverie. Avec un débit d'eau important, une température stable de 45 degrés et une composition physico-chimique appropriée au traitement des maladies respiratoires et autres, la source d'Acif El Hammam représente un potentiel réel en matière de cures thermales mais aussi un potentiel touristique en mesure de faire vivre des milliers de familles et de générer de l'emploi pour des milliers de jeunes frappés actuellement par le chômage. C'est l'espoir de toute une population mais aussi des visiteurs qui rêvent d'un espace curatif et de détente. La station d'Acif El-Hammam n'est pas la seule à souffrir de cet abandon. Hammam Sillal et Hammam Sidi Yahia pourraient constituer des pôles économiques importants, pour peu que la volonté des équipes aux commandes locales soit au rendez-vous.


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