Une convention de financement par la commission européenne du projet d'assistance technique pour la mise en place d'un marché de l'électricité en Algérie, au Maroc et en Tunisie, et son intégration progressive dans le marché européen de l'électricité a été signée, hier, à Alger. Cette convention a été signée par le directeur de l'énergie au ministère de l'énergie et des Mines, Saïd Akretch, l'Algérie étant le chef de file de l'opération, et l'ambassadeur de l'Union européenne, Lucio Guerrato, en présence du ministre, Chakib Khelil, de l'ambassadeur de la Tunisie et du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc à Alger. D'un montant de 6,2 millions d'euros, dont 5,6 millions sont pris en charge par la commission européenne et le reste par les bénéficiaires, cette convention concrétise “un engagement commun” pris par les trois pays maghrébins et la commission européenne à Rome, avec la signature du protocole d'accord portant sur cette initiative, à l'issue de la conférence euroméditerranéenne des ministres de l'énergie, a précisé Chakib Khelil. “Il a fallu deux années pour aboutir à ce résultat”, a souligné le ministre pour lequel cette signature “marque le démarrage d'une nouvelle étape d'une durée de trois ans, impliquant la contribution de tous les acteurs avec des objectifs précis et une organisation définie”. La réalisation d'un marché de l'électricité et l'intégration progressive des marchés des pays bénéficiaires dans le marché intérieur de l'Union européenne en vue de la création d'un espace de libre-échange entre les pays méditerranéens et l'UE constituent, selon le ministre, “l'objectif du projet porte sur l'étude de la structure du marché, le plan de stratégie pour le développement des marchés, l'audit des méthodologies de prévision de la demande électrique, des dispositions juridiques et les projets d'infrastructures”. Pour la mise en œuvre de ce projet, le ministère algérien de l'énergie et des Mines, mettra en place une unité de projet qui travaillera en collaboration étroite avec la commission européenne. Cette unité sera orientée par un comité de pilotage présidé par le ministère, au sein duquel sont représentés les pays bénéficiaires et la commission. Les travaux de cette unité seront évalués et validés par un conseil ministériel. Le ministre a rappelé que l'Algérie a déjà accompli de grands progrès dans la réforme du secteur énergétique et a mis en place les autorités de régulation dans les secteurs des hydrocarbures, des mines et de l'électricité. De grands projets tels que la dorsale 400 kilovolt, le projet de 2 000 mégawatt et l'interconnexion électrique sous-marine Algérie-Espagne et Algérie-Sardaigne-Italie ont été également engagés. R. N. / APS