Le projet de l' «Intégration des marchés maghrébins de l'électricité au marché européen» devra donner des résultats à la fin de 2011. En effet, à cette échéance la deuxième phase du projet, désignée par phase de «clôture», devra voir la naissance de la Zone de libre échange tant convoitée dans le domaine énergétique et principalement un marché de l'électricité intégré entre pays maghrébins et européens. Dans un contexte, plutôt sensible pour la partie algérienne qui a tenu avec l'Union européenne sa première réunion pour la révision de l'Accord d'association, entré en vigueur en 2005. D'ailleurs, l'Algérie abrite aujourd'hui la première réunion du Conseil ministériel dans le cadre du projet « Intégration progressive des marchés de l'Algérie, du Maroc, et de la Tunisie dans le marché de l'électricité de l'Union Européenne » (IMME), à Alger en présence du Commissaire européen chargé de l'énergie. Cette réunion entre dans le cadre de l'exécution du protocole d'accord signé à Rome en décembre 2003, par la Commission Européenne et les Ministres Chargés de l'Energie des trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) à l'occasion d'un Conseil des Ministres Euro-méditerranéens. Elle va se pencher sur l'évaluation du projet d'intégration progressive des marchés maghrébins dans le marché intérieur de l'électricité de l'UE et l'examen et adoption du plan d'actions prioritaires préalablement préparées par le groupe d'experts. Pour rappel, ce protocole d'accord, qui est l'un des trois protocoles signés, dans le cadre du processus de Barcelone adopté en 1995, par le Conseil des ministres européens, vise «l'adoption d'une stratégie pour la mise en place d'un marché de l'électricité entre les trois pays du Maghreb et assurer l'intégration progressive du marché maghrébin dans le marché de l'Union européenne». Il tente aussi d' «attirer les investisseurs et encourager la concurrence, la mise en œuvre de mécanismes adaptés pour faciliter les échanges commerciaux régionaux, le développement des exportations de l'électricité vers l'Europe». L'Algérie veut ses parts de marché en Europe L'Algérie, pour ce qui la concerne a exprimé son intérêt pour le marché européen en signant en 2001 deux accords de coopération énergétique avec l'Espagne et l'Italie. L'IMME vise à homogénéiser les législations des pays maghrébins pour les mettre aux normes européennes et créer par la même occasion un marché de l'électricité. En 2007, les activités programmées dans le cadre de ce projet ont été lancées et s'achèveront à la fin du mois. Il s'agit essentiellement du soutien au développement des marchés de l'électricité, au renforcement des compétences (techniques, technologiques, industrielles, réglementaires et de gestion), de l'assistance au développement institutionnel et de l'appui aux mécanismes d'échanges commerciaux. Pour rappel, en décembre 2005 la Commission européenne, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc ont signé à Alger la Convention de financement du projet «Intégration du marché maghrébin de l'électricité».