En plus d'avoir déshonoré son statut d'ASP, terni le blason du football mascaréen, le GCM est devenu la honte de toute la région des Beni Chougrane réputée pour ses us et coutumes et qui a enfanté des sportifs de renom, toutes disciplines confondues. En effet, dans un passé fraîchement évocable, le Ghali de Mascara alimentait en éléments de marque les différentes sélections nationales, notamment en football, une discipline illustrée par Mahi, Henkouche et Belloumi par ordre chronologique. Heureusement que nul ne peut verrouiller la mémoire des sportifs, car ce passé constitue la seule satisfaction du public de la cité de l'Emir contraint à évoquer cette référence pour se consoler, car le GCM version 2005-2006 accumule les déceptions. Pourtant rien ne laissait présager une telle catastrophe puisqu'en dépit d'un recrutement modeste qualitativement et une préparation entamée tardivement, le Ghali a affiché de bonnes dispositions occupant, après le déroulement de la 5e journée, la seconde place, à un point seulement du leader, une position qui a autorisé les dirigeants, joueurs et supporters d'entretenir l'espoir et de nourrir des ambitions distinctives avec pour objectif la remontée en division une, un palier qu'il a quitté dans des circonstances douteuses. Néanmoins, la leçon n'a pas été retenue puisque le club phare de la cité de l'Emir a enregistré à partir de la 6e journée une inquiétante chute, collectionnant des défaites tant à domicile qu'à l'extérieur. À l'origine de cette crise, une histoire de primes de match qui a suscité la rupture de la confiance entre les joueurs et les dirigeants. Faute d'être satisfaits, les joueurs adoptent une attitude négative sur et en dehors des terrains ponctuée par des absences répétées aux entraînements et des échappatoires pour ne pas prendre part aux rencontres de championnat. Ils ont même entamé une grève et sont tombés dans le jeu de manipulations des opposants du président de l'époque. Des révélations font même état de joueurs ayant perçu de l'argent pour lever le pied afin que le club perde. Cette situation a eu pour conséquence le départ de l'entraîneur Kaddaoui qui a donné le relais à son adjoint Yessad. Mais ce premier fusible sauté n'a pas eu l'effet escompté car le GCM a poursuivi sa série noire. Face à la pression du public, c'est tout le comité présidé par Chenini qui a démissionné et la gestion du club a été confiée à un comité des sages censé remettre sur les rails le club sans pour autant parvenir car la cicatrice est si profonde. Pendant ce temps, le Ghali coule vers les profondeurs et même l'AGE a été différée à deux reprises faute de quorum, ouvrant la voie aux rumeurs les plus invraisemblables. S'il n'est un secret pour personne au sujet de la fragilité du GCM hors de ses bases, puisque hormis le nul ramené de Bou-Saâda, tous ses déplacements se sont achevés par des défaites face au MOB, le MOC, l'USMH, le WAB, l'OMR et l'ASMO, le GCM a subi des défaites sur sa pelouse, surclassé par la JSMT, balayé par le SAM et humilié par le JSMB. Lors des 10 dernières rencontres, les coéquipiers de Hadjari se sont inclinés à 9 reprises. Source d'inquiétude, la défensive a encaissé au cours de cette période la bagatelle de 21 buts et le compartiment offensif n'a inscrit qu'une seule réalisation, des chiffres qui caractérisent la faiblesse d'une équipe fragilisée par une situation compromettante. A. B.