La violence sévit toujours dans les établissements, et cela malgré les réformes entreprises depuis 2000 par Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale. 250 000 agressions dans les milieux scolaires ont été enregistrées pour la période 2000-2007. Ces chiffres ont été dévoilés par la tutelle et repris par certains journaux de la presse nationale. Interrogé à ce propos, hier, lors de sa visite à l'école privée El-Macir, à Alger, M. Benbouzid a déclaré que “mon secteur n'est pas le seul responsable de la violence dans les écoles. Je vois que la responsabilité est partagée, et nous devons la combattre par des textes de loi”. Tout en disant cela, le ministre estime que l'usage de la violence dans certains cas est parfois un mal nécessaire. Il a ajouté qu'“une conférence nationale va être organisée par la tutelle pour discuter de la question de la violence et voir ce qui peut être fait pour arrêter ce fléau”. Concernant l'affaire de la petite collégienne Maroua, décédée après avoir subi une punition par son professeur d'arabe, le ministre de l'Education précise qu'il faut s'en remettre à la décision de la justice. “L'affaire est entre les mains de la justice, et c'est elle qui décidera de l'avenir de la professeure ; nous ne pouvons pas aller à l'encontre d'une décision judiciaire”, a-t-il affirmé. “La petite Maroua vivait une situation familiale difficile”, a-t-il expliqué. Par ailleurs, le premier responsable du secteur a affirmé que depuis le début de l'année scolaire, 12 écoles privées ont été fermées. “Nous avons fermé 12 établissements privés depuis le début de l'année et cela pour cause de non-application des programmes scolaires imposés par le ministère et du non-respect de la langue”, a-t-il conclu. DJAZIA SAFTA