La SACE, l'agence d'assurance crédit italienne, a porté le plafond des prêts garantis à 2,6 milliards d'euros. Des projets de partenariats sont en voie de concrétisation entre l'Algérie et l'Italie “dans des secteurs stratégiques”. Le président de la République dans son intervention inaugurale, au Forum des hommes d'affaires algéro-italiens, qui s'est tenu hier à l'hôtel Sheraton, a parlé “d'un projet dans le secteur des nouvelles technologies de l'information et de la communication, celui de l'acier avec la réalisation d'un laminoir de rond à béton et la relance du projet métallurgique de Jenjen avec Danielli”. Pour ce dernier projet, adopté par le Conseil des participations de l'Etat, “les discussions entre les experts sont avancées”, affirme le ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement. Les autorités algériennes attendent l'étude de faisabilité qui ne saurait tarder. Des informations confirmées par Gianco Lavaroni du groupe Danielli. Temmar a aussi évoqué, quatre autres partenariats entre des entreprises algériennes et des entreprises italiennes. Il cite le partenariat entre PROCIM et SIMAS, ENAFOR et SAIPEM…il y aussi, la banque italienne, Banca Monte Paschi Di Siena, autorisée à exercer récemment par la Banque d'Algérie. Selon son représentant, la banque a ouvert un bureau de représentation au niveau de l'hôtel El-Aurassi. Ce bureau de représentation est chargé de la mise en œuvre de la stratégie du groupe en Algérie, et d'assister la clientèle italienne de cette banque en Algérie. Le président de la République italienne a rappelé que les entreprises italiennes “n'ont pas abandonné l'Algérie dans les moments les plus difficiles”. “Elles ont été les premières à avoir confiance en la capacité de reprise économique amorcée par les réformes introduites par le gouvernement”, soutient-il. Le président de la République italienne a rappelé aussi l'accord pour la conversion de la dette, plus de 84 millions d'euros destinés au financement des projets socioéconomiques. Dans ce cadre d'ailleurs, Bouteflika affirme que deux lycées, une cité universitaire à Oran, et un programme de traitement des déchets dans cinq grandes villes : Batna, Jijel, Sidi Bel-Abbès, Sétif et Tizi-ouzou vont être financés dans ce cadre. “Le mécanisme de suivi mis en place fonctionne à la satisfaction des deux parties”, soutient le président de la République. Par ailleurs, une ligne de crédit en faveur des PME a aussi été mise en place. La décision récente des agences de garantie des pays de l'Ocde de donner à l'Algérie un classement plus favorable dissipe les réticences et les hésitations de certains investisseurs. Giorgio Tellini, directeur général de la SACE, organisme italien de garantie des crédits, confirme la baisse du risque Algérie, du risque 5 au risque 4. Giorgio annonce la disponibilité de 250 millions d'euros de financement. Le directeur général de la SACE souligne que grâce à l'amélioration du risque Algérie, l'organisme italien a quasiment doublé le montant plafond de garantie. Il a été porté à 2,6 milliards de d'euros. La SACE a garanti un montant de 125 millions d'euros en 2001. Le président de la République, dans son intervention, estime que l'Algérie a renoué avec la croissance. “On prévoit 5,2% de croissance en 2003”, affirme t-il. Ces résultats ont été obtenus grâce à des taux d'investissement dépassant les 25% du Produit intérieur brut. Après l'avoir critiqué, lors de son déplacement à Laghouat, le Président trouve le privé algérien dynamique, devenu dominant dans tous les domaines, hors hydrocarbures. La part des crédits reçus par les entreprises privées, relève t-il, a atteint 36% des crédits distribués en 2001, contre moins de 20%, il y a quatre années. Selon Bouteflika, la part des banques privées dans la distribution des crédits est passée de 1,5% à 5,3% du total des crédits. Les investissements directs étrangers, au premier semestre 2002, sont estimés à 580 millions de dollars. Soit 75% de plus par rapport au premier semestre 2001. Le président de la République a indiqué que 45% de cette dette extérieure est due à des créanciers officiels. Ce qui ouvre des perspectives prometteuses aux mécanismes de conversion de la dette. M. R. Temmar à Rome au mois de mars Le ministre de la Participation se rendra, en mars prochain, en Italie pour exposer aux Italiens la démarche de privatisation adoptée par le gouvernement algérien et discuter des mécanismes de coopération entre les deux pays. Concernant le dossier de privatisation, le ministre de la Participation affirme qu'il ne fait qu'appliquer les décisions du Conseil des participations de l'Etat. Il rappelle que le programme de privatisation a discuté lors d'un Conseil des participations de l'Etat informel, d'un autre conseil de participation de l'Etat , celui-là formel et adopté par le Conseil des ministres. “Moi je ne suis que le secrétariat du Conseil des participations de l'Etat”. Il rassure tout de même que “tout se fera en collaboration avec le patronat, les syndicats des entreprises concernées et les sociétés de gestion des participations d'une manière systématique.” Des visites de ces entreprises sont prévues. M. R.