Deux indices de la fragilité économique et sociale du pays : la dépendance du cours du brut et le taux de chômage qui demeure élevé. Les primes d'assurance vont baisser. La dépêche APS de jeudi dernier rapporte que la COFACE, l'Agence d'assurance crédit française vient de réviser la note risque pays de l'Algérie. Notre pays remonte sur l'échelle du risque : 4 au lieu de 5, selon la même information. Cette nouvelle évaluation signifie que l'Algérie est classée désormais comme un assez bon risque. “C'est un bon signe. Cela veut dire que les primes d'assurance vont baisser”, commente un expert. Mais l'information ne signale pas ce qui est plus important, c'est que cette révision du risque Algérie est commune à toute les agences d'assurance crédit OCDE : SACE, HERMES, CESCE, EXIM BANK… À titre de rappel, ces agences avaient convenu d'un classement commun du risque de chaque pays de la planète. C'est ce qu'on appelle le consensus OCDE. Quant à l'impact, il convient de noter que les opérateurs algériens ne sont pas actuellement demandeurs des crédits à l'exportation. Les importations sont payées, quasiment en cash. Et les entrepreneurs préfèrent recourir aux crédits auprès de banques locales. Sur les grands contrats, Sonatrach, par exemple, bénéficie de cette révision du risque puisqu'elle finance en partie ses projets grâce à des prêts garantis par de telles agences. Mais les dividendes de cette révision du risque sont surtout politiques. C'est un signal à la communauté financière international ainsi qu'aux hommes d'affaires étrangers que la situation sécuritaire, économique et sociale s'améliore en Algérie. Les résultats en matière de stabilisation macro-économique ont contribué à cette révision positive du risque Algérie, selon l'APS. Mais ne nous emballons pas. Il reste de gros efforts à faire pour normaliser la situation aux plans politique et socio-économique ainsi que pour mettre sur les rails définitivement le pays dans la voie de la croissance. L'Algérie reste encore fortement dépendante des cours du brut. Le taux de chômage demeure hyper élevé. Deux indices de la fragilité économique et sociale du pays. N. R. Universal multimédia Des résultats en hausse Universal Multimédia, société française détenue par les frères Aït Yala, algériens résidant dans l'Hexagone, a multiplié par 9 son résultat net au cours du premier semestre 2002 par rapport à la même période de l'exercice précédant : 182 000 euros contre 2000 l'année dernière. Le chiffre d'affaires du premier semestre 2002 a atteint 8,244 millions d'euros (6 millions d'euros le premier semestre 2001) À noter qu'Universal Mutlimédia est cotée à la Bourse des valeurs technologiques Euronext de Paris.