La maison de jeunes Tahar-Oussedik de Aïn El-Hammam abrite, pour une semaine, des artistes exposant sur les arts plastiques. Une semaine de formation puisque l'occasion s'offre à plus d'un jeune de s'exprimer à travers la peinture, le dessin et la sculpture, mais aussi “une chance de plus de se rapprocher des gens de l'art ”, nous dira un jeune exposant. En effet, en partenariat avec l'APC, le directeur de la Maison de jeunes s'attelle à promouvoir de la façon la plus large et didactique les activités d'arts plastiques. On y trouvera des œuvres enfantines produites par les enfants de la crèche Les Petits débrouillards, une salle d'exposition ouverte à toutes les expressions plurielles et sans exclusive : des livres de peinture, des œuvres (tableaux) d'artistes locaux ou simplement d'anonymes sous l'égide des associations culturelles participantes, à l'exemple de l'association Tara (la vigne) de Tizit, un village situé à l'extrême est de la commune d'Illilten, des Maisons de jeunes de Larbaâ Nath Irathen, d'Iferhounène, etc. Un artiste-peintre de renommée, en l'occurrence M. Haroune, donnera une conférence-débat sur “L'histoire de la peinture ”, une gestuelle qui avait commencé avec l'avènement de l'homme, à travers l'histoire de l'humanité, de l'homme de Néanderthal à celui du Tassili N'Ajjer. “Depuis la nuit des temps, l'homme a toujours eu l'instinct de laisser ses empreintes sur des parois afin d'y graver un message ”, dira l'orateur, avant de s'étaler sur les différents courants artistiques connus et les écoles artistiques de renommée. Aux critiques artistiques il avancera que “ tout passe par le plaisir des yeux avant de tenter de comprendre le message véhiculé par une œuvre quelconque”. Par ailleurs, une panoplie d'activités enrichira les programmes, notamment par les travaux manuels, sculptures sur bois, dessins, infographies, etc. Rappelons aussi qu'une série de projections vidéos et diapositives retraceront les mouvements artistiques et, au cours de la semaine, de jeunes talents des arts (sculpteurs, peintres, dessinateurs, caricaturistes) auront la chance de concourir grâce à leurs travaux. “L'initiative est louable à plus d'un titre, puisqu'elle permet aux potentialités artistiques, ignorées au sein des écoles, de s'exprimer librement et, pourquoi pas, d'être au moins symboliquement récompensées”, nous dira Taous B. artiste-peintre et enseignante diplômée des Beaux-Arts. Il est à signaler enfin que les activités, qui prendront fin le 29 décembre courant, auront au moins donné satisfaction à des dizaines de jeunes talents qui auraient profité d'une telle opportunité. Des adhérents de clubs artistiques, de jeunes artistes auront visité – et pour la première fois pour certains – le musée des Beaux-Arts d'Alger. Encore une fois, la maison de jeunes Tahar-Oussedik et à sa tête Naït Siali et son équipe de spécialistes, brise la monotonie et la morosité régnant à Aïn El Hammam. Une initiative louable à plus d'un titre. Limara B.