Le chef terroriste d'Al-Qaïda a commandité et revendiqué l'assassinat de nos deux diplomates en poste à Bagdad en juillet dernier. Interpol a émis un mandat d'arrêt international à l'encontre d'Abou Moussab Al-Zarqaoui, chef de la branche irakienne d'Al-Qaïda, a annoncé, hier, l'organisation basée à Lyon (centre-est de la France), dans un communiqué. Cet avis de recherche a été émis à la demande de l'Algérie, dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement et l'assassinat de deux diplomates algériens en Irak en juillet 2005, précise Interpol. “Al-Zarqaoui est également recherché par les autorités allemandes et irakiennes”, pour des actes de terrorisme, et par la Jordanie “où il a revendiqué des attaques et des attentats à la bombe, comme le triple attentat d'Amman en novembre” contre des hôtels qui a fait 60 morts, ajoute l'organisation. Les avis de recherche (Red Notices) d'Interpol sont communiqués aux forces de police des 184 pays membres afin que celles-ci procèdent, le cas échéant, à son interpellation, en vue d'une éventuelle extradition. Début décembre, Interpol avait publié, pour la première fois, quatre “notices spéciales du Conseil de sécurité de l'ONU” relatives à des personnes liées à Al-Qaïda et aux talibans et faisant l'objet de sanctions internationales, parmi lesquelles figurait Al-Zarqaoui. Abou Moussab Al-Zarqaoui a été condamné à mort par contumace le 18 décembre pour la deuxième fois en Jordanie par la cour de sûreté de l'Etat pour avoir planifié un attentat-suicide en décembre 2004 à la frontière entre la Jordanie et l'Irak. Ce Jordanien de 39 ans, dont la tête est mise à prix pour 25 millions de dollars, avait déjà été condamné à mort dans son pays en 2002 pour l'assassinat d'un diplomate américain. Son groupe a revendiqué de nombreux attentats, enlèvements et assassinats en Irak depuis la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003. R. N.