Tous les moyens ont été mobilisés pour assurer l'accueil du chef de l'Etat, absent depuis le 26 novembre dernier. À cette occasion, l'administration de la wilaya d'Alger a mis en place un dispositif spécial afin d'assurer la fluidité de la circulation dans la capitale. 12h25. Aéroport Houari-Boumediene. Dans un peu moins de 24 heures, le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika va arriver sur le tarmac de l'aéroport. La nouvelle aérogare est toujours en chantier. Il n'y a pas foule sur place. Des barrières entassées dans un coin à proximité de la zone internationale attendent d'être montées en prévision de la foule qui va affluer pour souhaiter la bienvenue au Président. Au long du parcours menant du Salon d'honneur à la sortie de l'aéroport, des corbeilles ornées de fleurs sont accrochées. Et, le plus important : un panneau géant à l'effigie du Président est dressé. On y voit un Bouteflika à la mine sereine avec, en arrière plan, le drapeau algérien, et à droite, une surface bleue d'où se détache une colombe prenant son envol. En guise de slogan, on peut lire ces mots déclinés en arabe et en français : “Dieu merci, l'Algérie soulagée.” Signé : Big numérique. Des affiches similaires ponctueront le parcours du cortège qui va accompagner le Président de la République. On le retrouve juste à la sortie de l'aéroport, adossé à une pub géante de Nedjma, ou encore face au port d'Alger, près de Tafourah. Des portraits similaires sont accrochés sur la façade de certains immeubles en signe de sympathie pour le Président. Ils renseignent, si besoin est, de l'itinéraire que prendrait le cortège officiel. Vraisemblablement, celui-ci empruntera la route Moutonnière, l'avenue de l'ALN, avant de bifurquer par la place du 1er mai pour monter vers la place Addis-Abeba. De là, un bain de foule proprement dit attendra le Président à El-Mouradia. De fait, aux abords du Palais présidentiel, on pouvait constater, hier, un mouvement inhabituel. Des employés s'appliquaient à monter les barrières censées endiguer la foule au long des trottoirs tandis qu'un agent de nettoyage badigeonnait les murs du lycée Bouaâmama (Ex-Descartes). Un portrait géant dominait le paysage, arboré celui-là par la Coordination des comités de soutien au Président, avec ces mots : “Hamdane lil'Allah, el Djazaër moutmaina”. à certaines artères, on pouvait remarquer d'anciennes affiches sorties du placard, et qui avaient servi durant la campagne présidentielle de 2004 ou encore la campagne référendaire du 29 septembre dernier. Bref, un peu partout, on pouvait ainsi voir, tout au long de ce week-end, plusieurs équipes vouées à des travaux d'embellissement pour pavoiser la capitale. Les uns s'échinaient à refaire le bitume, d'autres à rallumer des lampadaires, d'autres équipes s'occupaient du désherbage… Les services de voirie de différentes communes ont été mises à contribution pour nettoyer rues et trottoirs à grande eau. C'est le branle-bas de combat donc. à en croire des citoyens, des transporteurs privés auraient été réquisitionnés pour transporter les citoyens mobilisés pour accueillir le chef de l'état : Rappelons que le chef de l'état était en soin à Paris depuis le 26 novembre dernier. Il a été admis en urgence à l'hôpital du Val-de-Grâce pour un ulcère hémorragique. Depuis son admission, son état de santé a suscité force inquiétude au sein de l'opinion publique, nourrissant toutes les rumeurs. Le 17 décembre, Abdelaziz Bouteflika a fait enfin une apparition à la télévision nationale, accompagné du professeur Messaoud Zitouni. Il était souriant, mais avait la mine fatiguée. Depuis, il poursuit sa convalescence au sein de l'hôtel Meurice. Le chef de l'état doit signer, aujourd'hui, la loi de Finances 2006. Il fêtera le Nouvel An en famille… M. B.