À l'origine de ce drame social, plusieurs facteurs, dont la dégradation de la situation sécuritaire, depuis le début des années 1990, aggravée par les effets néfastes de l'exode rural et du déracinement. Le problème des mères célibataires a eu sa part dans les débats ce week-end à l'assemblée nationale. Si la question a été vicieusement posée par un parlementaire islamiste, il n'en demeure pas moins que la réponse du ministre de la solidarité a été à la hauteur de la complexité de la situation. Désormais, le dossier est vu de manière concrète et Djamal Ould abbès a appelé les députés à regarder la chose comme elle est et non pas comme elle devrait l'être. Ainsi, le gouvernement s'est engagé à prendre en charge les mères célibataires, du moins celles qui acceptent de reprendre leurs enfants. À l'origine de ce drame social, plusieurs facteurs, dont la dégradation de la situation sécuritaire, depuis le début des années 1990, aggravée par les effets néfastes de l'exode rural et du déracinement. Mais il faut dire aussi que la détérioration du cadre de vie a contraint des milliers de femmes et d'hommes à faire reculer l'âge du mariage. Pas d'emploi, pas de logement, promiscuité et changement radical du mode de fonctionnement social, tous les ingrédients sont réunis pour rendre difficile le mariage. Et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Onze millions de femmes célibataires et quelque 200 000 autres viennent chaque année grossir la liste du célibat qui commence à devenir un véritable casse-tête national. Aujourd'hui, il est grand temps de chercher des solutions efficaces à ce phénomène de société, qui n'est pas propre à l'Algérie. La prise de conscience de la classe politique devrait trouver, et rapidement, une traduction sur le terrain et ce, par une vraie prise en charge à même de réduire les facteurs conduisant à la multiplication des actes aux conséquences désastreuses. K. A.