Plus d'un mois après l'installation des P/APC par l'administration locale de la wilaya de Béjaïa, trois assemblées communales de la région demeurent toujours bloquées par faute d'alliance entre les différents élus qui les composent pour la formation d'une majorité absolue autour des maires. Il s'agit, en effet, des communes de Chemini, Souk Oufella et d'Ouzellaguène qui n'ont pas encore leur exécutif communal en raison de l'absence de consensus entre les élus de ces municipalités précitées et la majorité absolue des membres des assemblées. Le cas le plus spectaculaire est celui de la commune de Chemini. En effet, le maire indépendant de la liste Teddet s'est heurté à un vote de défiance immédiatement après son investiture par les 2/3 des membres de son assemblée et ce, en présence d'un huissier de justice. À trois reprises, les 2/3 des membres de l'APC, 2 RCD, 2 indépendants et 2 FLN, ont voté une motion de défiance contre le maire, conformément au code communal, en présence d'un huissier de justice. L'exécutif communal n'est toujours pas installé et aucune délibération de l'assemblée n'a été approuvée. À quelques encablures de là, la commune de Souk Oufella, relevant de la daïra de Chemini, fait face elle aussi à une situation de blocage identique. À deux réunions consécutives des membres de l'assemblée, sa majorité absolue, constituée de 2 élus FFS et 2 autres FLN, a désapprouvé le choix des adjoints par le P/APC. Si le maire RCD de cette municipalité est épargné par un éventuel vote de défiance, c'est parce que ses opposants n'ont pas été en mesure d'avoir les 2/3 des membres de leur assemblée. Néanmoins, la commune est sans exécutif communal et sans délibération. Le même scénario est constaté dans la commune d'Ouzellaguène où le maire FLN n'est toujours pas en mesure d'installer son exécutif communal conformément au code communal. Ces situations de blocage au grand dam de la population des communes concernées, si elles viennent à perdurer, les assemblées encourront la dissolution comme stipulé par la loi. Il n'en demeure pas moins que de nombreuses APC sont également boiteuses par les alliances fragiles passées et non assumées entre élus. C'est le cas, à titre d'exemple, de la commune d'El-Kseur où les élus du RCD dénoncent “le refus du P/APC de convoquer une assemblée pour faire un état des lieux de la commune et ce, en violation de l'article 15 de la loi n°90-08 du 07/04/90”. L. Oubira