Si le nombre de décès (32) sur les routes de la wilaya de Annaba est exactement le même que celui de 2004, selon le bilan des activités, présenté jeudi dernier au cours d'une conférence de presse animée par les services de sécurité de Annaba, il n'en demeure pas moins que l'application des dispositions de la nouvelle loi sur le code de la route commence à donner ses fruits. Ainsi, on compte 74 183 infractions au code de la route en 2005 alors qu'en 2004, elles ont atteint les 128 757. Les cas de conduite en état d'ivresse ont aussi sensiblement diminué au cours de l'année écoulée (- 874), ainsi que les infractions au code de la route (- 247). Il est évident que la fermeté affichée dans ce secteur rend les automobilistes plus conscients de leurs devoirs au volant. Un bilan positif auquel s'ajoute, dans le domaine de la lutte contre le crime, le démantèlement, en automne dernier, des deux bandes organisées qui semaient la terreur parmi la population. “Le calme est revenu dans la ville”, devait déclarer le chef de la police de la wilaya. Et d'ajouter : “Il reste, certes, les actes de délinquance qui sont le fait de jeunes désœuvrés, mais leur nombre a beaucoup diminué du fait de l'augmentation des agents sur le terrain et des brigades nocturnes.” Les initiatives des services de sécurité s'élargissent pour s'adapter aux “machinations” des malfrats qui se renouvellent sans cesse. C'est ainsi que grâce à l'application du nouveau réseau national de données concernant le vol de voitures, 10 véhicules ont pu être récupérés. Cependant, il demeure encore bon nombre de points noirs, malgré toutes les bonnes volontés, comme l'application de la loi sur la question “qui existe dans toutes les wilayas du pays”, de l'occupation d'une partie des trottoirs de la ville par les commerçants qui exposent leurs marchandises à l'extérieur, gênant considérablement les passants obligés de circuler carrément sur la chaussée avec les risques que l'on connaît. La réponse du responsable chargé de la police générale sur ce point-là n'était guère convaincante. Ce bilan aura, en outre, démontré les résultats positifs dans la lutte contre le trafic de stupéfiants enregistrés en 2005, où plus de 60 kg de cannabis ont été récupérés par la brigade des stups, contre 20 kg seulement en 2004. L'année 2005, pour les services de police, aura aussi été l'année des “grosses affaires” de détournement de deniers publics. La brigade économique aura traité de nombreux cas dont la plupart sont en cours d'enquête ou d'instruction par le parquet, comme ceux — qui ont mis en émoi la population — du détournement, de 1997 à 2004, de 53 milliards par l'APC de Annaba, ou des 10 milliards de l'OPGI, des 600 millions de centimes de l'EPA, sans parler des ouvertures d'enquête, pour le même motif, au niveau de l'hôpital Razi, et de mauvaise gestion de l'APC de Berrahal. Du pain sur la planche pour cette brigade qui vient de démanteler, au début de cette semaine, un réseau de faussaires de billets de banque. Ces derniers avaient attiré l'attention de la police en procédant, dans un des cabarets de la corniche, à une “rachkiya” particulièrement généreuse au profit des danseuses et du chanteur qui égaillaient la soirée : 25 millions de centimes en coupures de 200 DA contrefaits ont été trouvés en leur possession et saisis. Un quatrième comparse, qui a pris la fuite, est activement recherché. HAFIZA. M.