Près de 277 milliards de centimes seront mobilisés, durant la période allant de 2006 à 2009, au profit des projets de proximité pour le développement rural, validés par la conservation des forêts de la wilaya. Ces projets, au nombre de 126, auront touché à terme 12 600 ménages agglomérés en 350 localités, ce qui représente approximativement le dixième de la population de Mila. Selon le conservateur des forêts, les enquêtes menées sont achevées et 29 projets de proximité ont été lancés depuis le début de l'opération. Le responsable précisera, par ailleurs, que 15 projets de développement rural (Ppdr) ont déjà été achevés et 82 autres sont en passe d'être lancés. La consistance de ces derniers est définie, précise-t-on, selon leur caractère. Autrement dit, pour ceux à caractère individuel, l'objectif poursuivi restera l'amélioration des revenus des ménages ciblés et ce, à travers des aides à la réalisation de plantations fruitières, de dons de cheptel, de poulets et de ruches pleines. Alors que les projets de type collectif auront pour fonction essentielle de fixer les populations locales dans leur milieu d'origine, d'une part, et favoriser le retour des familles qui ont fui certaines régions durant les années 1990, d'autre part. Aussi, on entend par Ppdr à caractère communautaire, la création des conditions de vie susceptibles de rendre la campagne moins hostile et ce, par l'édification d'écoles, de centres de soins, de bassins d'eau, de routes, ainsi que par l'installation des diverses commodités telles que, par exemple, l'eau potable et l'électricité. En ce qui concerne l'enveloppe financière de 277 milliards allouée à ces projets, elle sera assurée par le fonds de mise en valeur des terres par la concession (Fmvtc). On prévoit, en outre, des opérations de repeuplement sur plus de 900 hectares et d'autres de nettoyage qui toucheront essentiellement les forêts affectées par les tempêtes de neige de l'année passée. Les opérations prévues en milieu sylvestre, et qui seront centrées en particulier dans la région montagneuse du nord de la wilaya, vont permettre la création d'environ 600 postes d'emploi, indiquera notre interlocuteur. Toutefois, on ne peut crier déjà victoire en ce qui concerne la protection de barrages de Beni Haroun, car malgré leur importance, les opérations projetées ne sauront, à elles seules, assurer la protection du bassin de Beni Haroun qui s'étend, faut-il le souligner, entre les wilayas de Batna, Sétif, Oum El Bouaghi et Mila. Aussi, les résultats escomptés ne pourront être atteints, estime-t-on, que par l'initiation de programmes similaires sur l'ensemble de cet espace commun. K. Bouabdellah