Sidi-Saïd a confirmé hier à Liberté cet accord, assurant que le versement des salaires se fera dans les prochains jours. Le problème des salaires impayés, déjà vieux de trois ans, puisqu'il remonte à 2003, est de nouveau à l'ordre du jour. Hier, des travailleurs concernés se sont rappelés au bon souvenir de Sid-Saïd, en lui organisant un rassemblement à la Maison du peuple. La solution définitive à ce problème, qui fait partie des revendications constantes de l'UGTA, dans le cadre de son dialogue avec le gouvernement, est en passe d'être trouvée. Si l'on se fie du moins aux propos d'un haut responsable de la Centrale syndicale qui assure que “des discussions ont été engagées à tous les niveaux et toutes les structures concernées”. Précisément, un accord vient d'être conclu à l'issue d'une réunion tenue, la semaine dernière, entre les ministères du Travail, de la Solidarité nationale, de la Participation et le secrétariat général de l'UGTA pour que les 46 000 travailleurs concernés puissent recouvrer leur dû. Cet accord est l'aboutissement d'un processus de discussions et négociations entre les différentes parties concernées par cette épineuse question. La solution a déjà eu l'aval politique du Chef du gouvernement, après avoir bénéficié préalablement du quitus des Comités de participation d'Etat (CPE) dont dépendent les entreprises concernées. À l'heure actuelle, les représentants des institutions engagées dans l'opération planchent sur les modalités pratiques de la concrétisation de cet accord qui constitue un autre acquis à mettre à l'actif du secrétaire général de l'UGTA. Concrètement, indique notre source, une enveloppe de quatre milliards de dinars a été dégagée sur la base de cet accord intervenu entre les différentes parties. Et, promet encore le haut responsable de l'UGTA, le paiement n'est plus qu'une question de jours. “Les travailleurs seront payés dans les meilleurs délais, soit juste après la finalisation des modalités pratiques de la décision politique”. Ce que nous a confirmé Sidi-Saïd en personne, en estimant par ailleurs, que “les travailleurs concernés n'ont pas d'inquiétude à éprouver, ni aucun souci à se faire sur cette question puisque leur problème a été pris en charge”. Contacté par nos soins, le patron de la Centrale syndicale a confirmé l'accord intervenu la semaine dernière sur ce dossier en précisant que les travailleurs concernés percevront leur dû dans les brefs délais, soit juste après la finalisation des modalités pratiques de versement de l'argent aux 140 entreprises n'ayant pas pu régler les questions salariales de ses travailleurs. Au passage, Sidi-Saïd a révélé qu'une moyenne de 12 a 15 mois de salaires impayés est enregistrée dans les entités concernées par ce phénomène. Cependant, le règlement définitif de ces arriérés de salaires dépend du sort des 140 entreprises concernées que l'Etat doit mettre à niveau à travers un nouvel apport financier où alors privatiser. Il reste que l'accord est un bon présage en prévision de la prochaine tripartite, dont la date n'est pas encore fixée, qui aura à traiter d'autres questions liées aux revendications des travailleurs. N. S.