Le RD Congo et le Cameroun, tous deux victorieux lors de leur premier match, visent une qualification pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations de football (CAN-2006) dès aujourd'hui au Caire, face au Togo et à l'Angola, qui sont, eux, dos au mur. Si une place en quarts de finale pour les Lions indomptables, qui affrontent le Togo, à peine remis du psycho-drame Adebayor, s'apparente à une simple étape naturelle, elle constituerait en revanche un petit exploit pour le RD Congo, qui doit toutefois pour cela se défaire d'Angolais revanchards. Le Cameroun, après son entrée fracassante dans la compétition (3-1 face à l'Angola), ne devrait pas se priver, pour se mettre à l'abri très vite, de la trop belle occasion offerte par un Togo qui, malgré les apparences, ne semble pas avoir encore digéré l'épisode Adebayor. Même si “tout est réglé”, selon le sélectionneur Stephen Keshi, le vrai-faux départ de l'attaquant vedette des Eperviers et ses démêlés avec son entraîneur ont, en effet, provoqué une onde de choc dont le tout frais mondialiste n'a pas encore tout à fait bien mesuré l'impact. Adebayor s'est entraîné La belle histoire des Togolais risque bien de connaître un épilogue égyptien douloureux et dont Keshi pourrait faire les frais. “Nous n'avons plus le choix”, a résumé le Nigérian, qui, après cet épisode, devrait ne plus jouer avec le feu et titulariser Adebayor, qui a participé normalement aux entraînements depuis lundi. Cela sera-t-il suffisant face aux Camerounais ? Le sélectionneur Artur Jorge ne change en tout cas pas de discours, quelque soit l'équipe à jouer : “Tous les matches sont compliqués. C'est une équipe mondialiste, alors que nous, nous avons raté la qualification. Si on joue bien, et je crois que c'est la clé de notre équipe, on a la possibilité de gagner.” Un deuxième mondialiste est aussi en danger, et à 90 minutes d'un éventuel retour express. L'Angola n'a pas le choix non plus, il est interdit de perdre face au RD Congo, flamboyant face au Togo, et qui a désormais tout à gagner. “Rien n'est fait. Pour aller en quart de finale, il faut battre l'Angola, parce que ce n'est pas le Cameroun qu'on va battre. Les Angolais sont bons, ils ont de très bons attaquants”, a prévenu le sélectionneur français Claude Le Roy.