Les délégués de la CADC de Tizi Ouzou ont tenté d'organiser, hier, un sit-in devant le tribunal correctionnel près la cour de Tizi Ouzou, mais c'était compter sans le dispositif antiémeutes installé, dès le matin, devant la bâtisse de l'institution judiciaire et dans le jardin public situé en face. Le rassemblement, prévu, chaque dimanche, à l'effet d'exiger la libération de tous les détenus, n'a donc pu se tenir alors que depuis deux semaines seulement, ce genre de sit-in était encore toléré. La journée d'hier a coïncidé, par ailleurs, avec l'audition de l'un des parents des victimes du Printemps noir, Ali Bayou de Tadmaït, en tant que plaignant par le juge d'instruction du tribunal de Tizi Ouzou. Par ailleurs, la réunion qui devait se tenir, aujourd'hui, à Tizi Rached, regroupant des membres du collectif des avocats de la défense des détenus du mouvement citoyen, des membres de la CADC avec des blessés et parents de martyrs du Printemps noir, a finalement été renvoyée à la semaine prochaine. Les membres de la présidence tournante ont décidé de reporter la réunion avec les parents de victimes et les blessés, dont l'objet est de faire part de l'état des lieux concernant l'avancement des dossiers de plaintes contre X. En attendant cette rencontre, Belaïd Abrika sera présenté ce samedi devant le juge d'instruction au tribunal de Tizi Ouzou pour être entendu au sujet d'une affaire de kidnapping, de coups et blessures et menace de mort à l'encontre d'un délégué de Fréha, Talbi Ali, qui avait déposé plainte auprès de la gendarmerie en janvier 2002. Notons qu'une réunion marathon de la coordination communale s'est tenue avant-hier au quartier les Genêts pour apporter des amendements au travail de la commission de réflexion, concernant les perspectives du mouvement. Enfin, la juge du tribunal d'Azazga a délibéré, hier, par rapport à une plainte, déposée par le secrétaire général de l'APC de Fréha à l'encontre de Rachid Allouache, pour “outrage à fonctionnaire de l'Etat dans ses fonctions”. Le verdict rendu a prononcé une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 1 500,00 DA contre le délégué-détenu d'Ath Jennad. K. S.