“La production industrielle du secteur public a enregistré une stabilisation (+0,1%) au 1er semestre 2005, malgré les forts taux de croissance réalisés par les secteurs de l'énergie (+11,4%) et des mines (+14,6%), avec cependant, une légère baisse de la production hors hydrocarbures (-0,9%) à fin juin 2005 par rapport à la même période 2004”. C'est ce que souligne la conjoncture au 1er semestre 2005, publiée par le ministère des Finances sur son site Internet. Ce résultat, explique le document, est dû principalement à la baisse importante signalée au niveau des industries manufacturières (-5,6%), dont seuls les secteurs des matériaux de construction, de la chimie et des textiles ont réalisé de modestes taux de croissance positifs. Les baisses les plus sensibles ont été enregistrées dans les secteurs des ISMMEE, des industries alimentaires et des cuirs et chaussures. Le secteur des ISMMEE continue d'enregistrer des contre-performances. En effet, après une forte chute de 15,7% au dernier trimestre de l'année 2004, ce secteur a connu une régression de 7,8% au 1er semestre 2005 du fait de la baisse des niveaux de production de la quasi-totalité des branches du secteur dont la sidérurgie (-6,8%) qui a souffert des problèmes d'approvisionnement en matières premières (minerai de fer), suite à des perturbations du trafic ferroviaire (affaissement de la voie ferrée en raison des intempéries). Le secteur des industries alimentaires, lui aussi, affiche un recul de 16,5% après la baisse de 15,2% au 1er semestre 2004. Le recul enregistré au 1er semestre 2005 a été plus marqué, pour les branches “travail de grains” (-38,4%) et “fabrication de boissons non alcoolisées” (-49,9%). “Ces branches dont le poids est déterminant dans le secteur des industries agroalimentaires sont confrontées à une concurrence des produits d'importation et de la production du secteur privé national”, note le document du ministère des Finances. La note de conjoncture relève que la production du secteur des cuirs et chaussures a fortement baissé au 1er semestre 2005 (-19,3%). Cette baisse a concerné beaucoup plus les biens de consommation (-24,8%) que les biens intermédiaires (-12,6%). Les branches des industries manufacturières ayant enregistré des croissances positives sont : les matériaux de construction (+3,1%), en relation avec le début de la mise en œuvre du plan de consolidation et de soutien à la croissance, la branche chimie, caoutchouc, plastique (+3,1%), qui a enregistré des baisses de production depuis l'année 2001, a renoué avec la croissance dès le 3e trimestre 2004, la branche des textiles a légèrement progressé (+1,9%) dans un contexte de forte concurrence. Evoquant le taux de change, le document du ministère des Finances souligne que la tendance enregistrée au cours du 1er trimestre 2005, caractérisée par une dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux principales devises, s'est poursuivie au cours du 2nd trimestre 2005. Le dinar s'est, en effet, échangé au cours du 1er semestre 2005, en moyenne 73,03 DA pour un dollar contre 71,50 DA pour un dollar au 1er semestre 2004, soit une dépréciation de 2,1%. La dépréciation de la monnaie nationale par rapport à l'euro est de 7,9%. M. R.