C'est demain que s'ouvre la session ordinaire de l'instance exécutive du FLN à l'hôtel Mouflon d'Or de Ben Aknoun à Alger. À l'ordre du jour de cette rencontre, placée sous la présidence du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem : le budget du parti pour 2006, le bilan du travail du comité exécutif ainsi que l'évaluation de l'opération de restructuration des kasmate et des mouhafadate. Toutefois, l'enjeu ne se situe pas au niveau de son ordre du jour, qui est essentiellement organique. Mais bien dans l'opportunité pour l'instance exécutive, une structure regroupant 121 membres, de se réunir, une année après son élection par le conseil national issue du VIIIe congrès bis du parti. La réunion de cette instance réveille, en effet, les vieilles querelles et aiguise les appétits de pouvoir au sein du vieux parti. Comment ? À peine une semaine avant la tenue de cette rencontre, des membres de cette instance tentent de forcer la main à Belkhadem, en imposant un autre point à l'ordre du jour de la session : le renouvellement de la composante du comité exécutif, tout en portant son nombre à neuf au lieu de sept actuellement. Cette initiative s'est matérialisée à travers un document critiquant certains membres du comité exécutif et les accusant carrément d'être en “opposition, contre Belkhadem”. Pour les concepteurs de ce document devant être remis à Belkhadem, “il existe, au sein du comité exécutif, des éléments qui ne sont pas acquis au nouveau secrétaire général du parti et qui déterminent leur position en fonction de la situation du parti”. Cette initiative qui émane des éléments de l'instance exécutive opposés à la réunification du parti avant et pendant la tenue du VIIIe congrès bis, fin janvier 2005, fait qu'ils ne désespèrent toujours pas de voir des membres de l'ancienne direction et ceux qui ont été favorables à la réunification des rangs éjectés de la direction, pour y prendre place. Mais cette démarche n'a pas eu finalement l'effet escompté puisque Belkhadem l'a réduite à sa plus simple signification, c'est-à-dire “une tempête dans un verre d'eau et un non-événement”, a-t-il précisé mercredi dernier à l'Assemblée populaire nationale (APN), à l'occasion de la clôture de la session d'automne du Parlement. Belkhadem réfutera le changement de la composante du comité exécutif : “Son nombre ne sera pas porté à neuf.” La réunion de ce dimanche se déroulera donc dans des conditions normales et sera une opportunité pour Belkhadem pour délivrer des instructions à ses militants ainsi que des messages politiques. NADIA MELLAL