De nouvelles mesures urgentes ont été prises par les responsables compétents en matière de réhabilitation des réseaux d'AEP, du captage des sources d'eau ainsi que le lancement de projet d'une station de dessalement à Cap-Blanc. Le spectre de la sécheresse qui risque de surprendre les Oranais semble être battu en brèche par les responsables de l'hydrauliques qui ont pris toutes les mesures pour assurer à la population un approvisionnement en eau potable normal en cas de “coup dur”, a-t-on relevé lors d'une réunion du wali tenue avant-hier avec les directeurs de l'exécutif. Dans ce contexte, des instructions ont été données aux responsables du secteur de l'hydraulique pour procéder à la réhabilitation de deux réservoirs de 50 000 litres chacun. Les discussions qui ont ponctué l'intervention du premier responsable de la wilaya donnent la priorité au lancement des travaux de réalisation d'un réservoir d'une capacité de 50 000 litres à haï Bouamama. Doté d'une enveloppe budgétaire de 6 millions de dinars, le projet de réalisation d'un réservoir de 50 000 litres a été abandonné pour laisser place à une concrétisation plus rationnelle du précieux liquide au profit de localités qui seront pourvues de petits réservoirs. Une mesure draconienne qui vient s'ajouter à l'interdiction illicite des forages non contrôlés qui pullulent dans les bourgs excentrés de la ville d'Oran. Cette perspective, qui est inscrite dans le cadre de l'opération de l'assainissement des réseaux d'AEP, évitera les grosses connexions qui surviennent particulièrement durant la période estivale. Des directives ont été également données dans le but de juguler les causes des maladies à transmission hydrique (MTH) qui touchent principalement les localités démunies des réseaux d'assainissement. Une commission de wilaya présidée par le secrétaire général avec la participation active de la direction de la santé et de l'hydraulique a été mise sur pied pour veiller à l'application des décisions communales. Des mesures d'urgence ont été adoptées par les responsables compétents relatives à la réhabilitation des réseaux d'AEP, du captage des sources d'eau au bénéfice des petites communes, le nettoyage des avaloirs devront éviter les inondations ainsi que la réhabilitation de la station de relevage de Oued Tlélat, Tafaraoui, Boutlelis et Misserghine. C'est toute la problématique de l'eau qui a été revue par les spécialistes qui préconisent la mise en service du 2e siphon situé dans la localité de Bir El Djir ainsi que le raccordement de l'adduction d'eau dans la commune de Sidi Maârouf. Par ailleurs et dans la perspective de l'accroissement des stations de dessalement d'eau de mer, un projet de grande envergure vient de démarrer dans la localité balnéaire de Cap-Blanc. Sur une superficie de 5 hectares, la future station de dessalement est dotée d'une enveloppe de l'ordre de 500 millions de dinars et sera entièrement réalisée par une entreprise espagnole. Sur un autre plan, le projet d'AEP ambulatoire, Mostaganem-Arzew-Oran (MAO) sera opérationnel en 2008, si l'on en croit le wali d'Oran, qui a indiqué que 560 000 mètres cubes/jour seront réceptionnés par la ville d'Oran. Concernant la station d'épuration dont les travaux ont été confiés à une entreprise chinoise, le directeur de l'hydraulique a affirmé que 1 500 000 mètres cubes d'eau seront ainsi réalisés au profit de l'irrigation agricole. La filière de traitement de la future station est la boue activée qui donnera dans un premier temps un débit de 160 000 mètres cubes/jour avec une extension de 240 000 mètres cubes/jour. Le même responsable annoncera la poursuite de l'opération de chemisage des ovoïdes de la ville qui passent à travers 80 kilomètres sous les rues d'Oran qui nécessitent un confortement au niveau des parois éculées. Ainsi et grâce à l'apport de ces nouvelles réalisations, la wilaya d'Oran peut s'impliquer dans l'étude de réalisation de 12 retenues collinaires destinées à l'hydraulique agricole. Sur le plan de la mobilisation des eaux salées qui atteindront 340 000 mètres cubes/jour en 2007, la wilaya pourra prétendre à la couverture de 100% de ses besoins qui sont de l'ordre de 350 000 mètres cubes/jour. Oran dispose d'une offre actuelle réelle de 146 500 mètres cubes/jour, soit un déficit en eau de 204 500 mètres cubes/jour, en dépit de l'apport de 60 000 mètres cubes/jour fourni quotidiennement par l'usine de dessalement d'Arzew qui bénéficie à son tour de 30 000 mètres cubes d'eau potable. B. Ghrissi