Le comité de soutien à Mohamed Benchicou, directeur et principal actionnaire du quotidien Le Matin (suspendu depuis presque deux ans) en prison depuis le 14 juin 2004, a organisé, hier à la maison de la presse Tahar-Djaout, un rassemblement populaire pour la libération du journaliste susmentionné et du correspondant d'El Khabar, Bachir Larabi également en détention depuis quelques jours. Les initiateurs de la manifestation ont appelé de toutes leurs forces à la relaxe des deux journalistes et à la dépénalisation du délit de presse. Ils ont proposé à la signature des présents une pétition, qui serait adressée aux autorités compétentes à même de satisfaire les revendications qu'elle porte. Malheureusement, peu de journalistes ont pris part au rassemblement pour soutenir l'action des animateurs du comité. Une cinquantaine de personnes à peine a fait le déplacement jusqu'à la maison de la presse pour se rappeler à la mémoire de Mohamed Benchicou, qui purge, à la prison d'El-Harrach, une peine de deux ans. Les personnalités politiques, présentes sur les lieux, se comptaient également sur les doigts d'une seule main. Il y avait Abdelhak Bererhi et le commandant Azzedine (Coordination citoyenne pour la démocratie et la République ou CCDR), et l'ancien ministre de la Culture et de la Communication Abdelaziz Rahabi. Plusieurs membres du mouvement des arch, à l'instar de Belaïd Abrika, n'ont également pas manqué le rendez-vous. C'est sans conteste la présence de quelques anciens moudjahidine, venus animés par une véritable volonté de défendre des principes démocratiques, qui a donné un certain sens à la manifestation. S. H.