Les secrétaires généraux des sections syndicales des impôts des wilayas de l'Ouest ainsi que les coordinateurs des directions régionales des impôts d'Oran Béchar, Chlef, Annaba, Constantine et Ourgla se sont réunis mercredi dernier à Aïn Témouchent sous l'égide de l'union territoriale de l'Ugta pour débattre de la situation qui prévaut au sein de la famille des fonctionnaires des impôts. Cependant, force est de reconnaître que les syndicalistes font face à un sérieux problème de représentativité et ce, en l'absence d'un bureau national légitime dont le mandat a expiré depuis plusieurs mois. Ainsi, conscients du fait que toute revendication syndicale sera vouée à l'échec, les cadres syndicaux ont mis à profit ce conclave pour parer au plus pressé. À cet effet, un communiqué adressé à la Fédération nationale des travailleurs des finances et de la planification ainsi qu'à la Centrale syndicale dans lequel il est exigé une redynamisation de la commission issue de la réunion du conseil national du Snti sous l'égide du secrétaire général de la Fntfp laquelle commission sera chargée de la préparation de la conférence nationale. À travers ce communiqué, les syndicalistes présents interpellent le SG de la FNTFP pour la convocation des membres de la commission de préparation ainsi que les coordinateurs régionaux pour la concrétisation de ce qui a été décidé en commun accord. Très attendu par les travailleurs des impôts à l'échelle nationale, ce conclave auquel ont participé M. Benaouda, responsable de l'UT de l'UGTA de la wilaya de AIn Témouchent ainsi que les représentants respectifs de la Direction des impôts de la wilaya de Aïn Témouchent et celui de la Direction régionale des impôts d'Oran car considéré comme une ultime chance pour refaire surface a été riche en débat qui a donné lieu à des interventions musclées où certains n'ont pas manqué de menacer de rejoindre d'autres organisations autonomes à l'image du Snapap en cas où la situation perdure. “Le Cnapest et le CLA qui n'ont même pas d'agrément ont réussi à faire plier les pouvoirs publics”, devait déclarer l'un des internants. “Le travailleur des impôts qui vit dans la misère ne croit plus aux discours pompeux mais au palpable. Il a besoin d'un salaire qui le protège de toute tentation de corruption et protège sa dignité”, dira le représentant de Ouargla. Celui de Béchar n'a pas fait dans la dentelle pour fustiger la Fntfp qui, selon lui, a toujours travailler à contresens des revendications du Snti. M. Seddiki Achour, coordinateur de la wilaya de Aïn Témouchent, a dénoncé les violations des libertés syndicales en déclarant que “ce regroupement est une préparation à une protestation nationale d'envergure en cas d'échec de la tripartite prévue le 29 de ce mois de février. La grève est un acquis intouchable. Pour ceux qui ont la mémoire courte, nous dialoguons depuis 2001. Où est le résultat ?” s'est-il interrogé. M. LARADJ