Dans le communiqué publié hier après la session ordinaire de son conseil national, le parti du docteur Saïd Sadi considère que “le référendum du 29 septembre 2005 a replongé l'Algérie dans l'instabilité politique et le désarroi moral” et d'ajouter que “l'Algérie subit à nouveau une confusion qui l'expose à des désordres contre lesquels il lui sera désormais plus difficile de résister”. Outre la faillite du système politique dans son ensemble, la paralysie des institutions profite à une coalition dont l'objectif est la “préservation des intérêts claniques”, souligne le conseil national qui considère que “des partis de la coalition présidentielle poussent le cynisme jusqu'à faire obstruction au principe de la déclaration du patrimoine” et, partant, le pays “renie ses engagements internationaux abîmant son image dans le concert des nations”. Sur le plan social, le RCD souligne le désengagement de l'Etat devant un marasme sans précèdent saupoudré d'un “redémarrage de l'inflation” qui affecte sérieusement le pouvoir d'achat “déjà squelettique”. Parallèlement, et malgré la stratégie d'étouffement des luttes de l'opposition démocratique vouée à l'échec, le conseil national “considère que les résultats des élections partielles en Kabylie consacrent un succès du RCD qui aurait pu être plus massif, n'eût été un dispositif électoral de fraude”. Pour les perspectives, le conseil national suggère l'urgence de clarifier les enjeux en allant vers un congrès, dont la date a été arrêtée pour le 1er novembre, pour donner “la résonance et la concrétisation adaptées au combat mené par les démocrates algériens”. Un travail de fond, dont des rencontres avec la société civile et la préparation de l'université d'été, est exigé par le conseil national pour mieux évaluer la situation. FARID BELGACEM