Les vétérinaires et le ministère de l'agriculture se livrent, depuis hier, à une guerre de communiqués. Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP) a rendu public, hier, un communiqué dans lequel il s'en prend au ministère de l'agriculture. Le syndicat dénonce, en effet, la réquisition de tous les vétérinaires par les directions de wilaya sur instruction du ministère. “Nous ne pouvons être contre la réglementation. Nous admettons que les directions de l'agriculture des wilayas puissent réquisitionner des vétérinaires pour des missions urgentes. Ces réquisitions sont individuelles et nominatives, mais jamais collectives comme cela est le cas”, affirme le Dr Akali, secrétaire national à la communication du SNVFAP, contacté par téléphone. Le même syndicat s'insurge aussi contre certaines réquisitions prises par des présidents d'APC et dénonce surtout : “le président de l'APC de Chlef qui a relevé de leurs fonctions deux consœurs.” Le SNVFAP, qui “déplore” l'abus d'autorité, réclame par là même l'intervention de l'Inspection générale du travail pour “mettre fin à ce scandale et enquêter sur ces réquisitions non réglementaires et non justifiées”. Par ailleurs, le secrétaire national à l'information déclare : “tous les abattoirs sont à l'arrêt, d'ailleurs les égorgeurs sont restés chez eux. La viande actuellement sur le marché provient des abattages qui avaient lieu avant le début de la grève, le 4 février dernier, et qui ne prendra fin que le 10 février prochain, comme il était prévu.” Interrogé par l'agence de presse nationale, APS, le Dr Boughdour, directeur des services vétérinaires au ministère de l'agriculture et du développement rural, déclare : “la grève des vétérinaires n'a pas empêché le contrôle des viandes.” Le même responsable estime que : “les walis ont réquisitionné conformément à leurs prérogatives, les vétérinaires des grandes villes pour effectuer normalement le contrôle des viandes rouge et blanche.” Pour le moment, les deux parties campent sur leurs positions et chaque partie estime respecter la loi ; les vétérinaires rappellent que la justice s'est déclarée incompétente lorsqu'une action a été initiée par le ministère pour faire échouer leur mouvement. S. I.