Sur les 26 personnes présentées avant-hier devant le procureur de la République de Annaba, sous le chef d'accusation de faux et usage de faux, six d'entre elles ont été écrouées et les 20 autres placées sous contrôle judiciaire. Il s'agit donc de personnes qui ont falsifié des documents officiels. Lesquels documents qu'ils avaient remis à la Caisse nationale de retraite leur donnant droit durant de longues années à la perception de pension mensuelle de moudjahid. L'affaire en question remonte au 31 juillet 2005 lorsque la Caisse de retraite (CNRA) de Annaba a saisi la justice pour une affaire de perception par un de ses affiliés de la pension de moudjahid, tout en bénéficiant en même temps d'une autre retraite comptabilisant des années de travail durant la période où il était censé se trouver au maquis, c'est-à-dire durant la Révolution. Cette anomalie, qui avait été signalée au concerné, n'avait fait que provoquer sa colère, au point où il avait menacé de se plaindre aux autorités compétentes. Saisie de l'affaire, la police a entamé des investigations qui vont aboutir, après épluchage des dossiers des moudjahidine, à la mise en cause de 25 autres personnes, pour les mêmes délits, tombant sous le coup des articles 216, 218, 372 et 42 du code pénal. Hafiza M.