Après le dernier message de George Bush à Abdelaziz Bouteflika, dans lequel il affirmait que : “L'Amérique continue de compter sur l'Algérie en sa qualité de partenaire de grande valeur dans la lutte contre le terrorisme et dont notre objectif commun est de promouvoir la démocratie et la prospérité dans votre région ainsi que de par le monde”, les Etats-Unis intensifient la coopération entre les deux parties à travers la visite de Robert Mueller, le directeur du FBI et celle qu'effectuera la semaine prochaine le secrétaire d'Etat à la Défense, Donald Rumsfeld. Selon le ministre algérien de la justice, Tayeb Belaïz, qui s'est entretenu avec le patron du Federal Bureau of Investgations, la présence de ce dernier à Alger “entre dans le cadre du renforcement et de la consolidation des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis en matière de coopération sécuritaire, notamment dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée”. Le garde des sceaux algérien a évoqué avec Robert Mueller “les possibilités qui s'offrent à l'Algérie et aux Etats-Unis pour élargir la coopération en matière sécuritaire et conclure des conventions bilatérales dans le domaine juridique et judiciaire”. Il a réaffirmé la position de l'Algérie vis-à-vis de ce phénomène, laquelle a-t-il dit, a toujours soutenu que la lutte contre la criminalité organisée et surtout le terrorisme était devenue l'affaire de tous les pays du monde. Le directeur du FBI s'est félicité, quant à lui, du niveau de coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme, soulignant que sa visite visait à la consolider davantage, notamment dans le domaine de la formation de spécialistes algériens. L'intérêt que porte Washington à sa coopération avec l'Algérie est traduit par la visite qu'effectuera le 12 février prochain dans la capitale algérienne, le premier responsable du pentagone. Ce dernier ralliera le Maghreb après avoir participé à la réunion de l'OTAN, qui aura pour sujet central le programme de coopération et de modernisation de l'alliance. Les pays de la rive sud de la Méditerranée, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Mauritanie, l'Egypte, la Jordanie, ainsi qu'Israël sont conviés à cette rencontre. la réunion de deux jours doit être consacrée aux efforts de modernisation de l'OTAN et à la mise sur pied de sa nouvelle force de réaction rapide (NRF), en vue du sommet des dirigeants de l'alliance à Riga en novembre. La visite de Rumsfeld, qui sera reçu par Abdelaziz Bouteflika, revêt une importance particulière dans les relations entre les deux parties. Elle est, cependant, vue d'un mauvais œil par la France, qui a vu sa place de premier partenaire commercial de l'Algérie échoir aux Etats-Unis en 2005. K. ABDELKAMEL