Cette organisation se veut une force de propositions pour moraliser et professionnaliser la corporation. Les concessionnaires automobiles viennent de franchir un pas important dans la professionnalisation de leur métier. Ils viennent de créer leur propre organisation. L'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie (AC2A) est née. Le projet, qui a capoté à plusieurs reprises, a fini par voir le jour. C'est l'œuvre des représentants des constructeurs automobiles qui, faut-il le souligner, ont d'ores et déjà émis le vœu de s'organiser il y a au moins 6 ans. Auparavant, ceux qui se sont manifestés se comptaient sur les doigts d'une seule main. D'autres obstacles ont également retardé la naissance de ce cadre organisationnel. Sur initiative du directeur général de Renault Algérie, M. Stéphane Galoustian, qui s'est étonné de l'absence d'une telle structure, l'idée a été relancée. Les autres concessionnaires étaient, en effet, fin prêts pour s'engager dans cette initiative. Les nombreuses discussions, qui ont regroupé les professionnels de l'automobile, ont abouti à l'élaboration des statuts et d'un règlement intérieur qui serviront d'instrument à même d'assurer un meilleur fonctionnement de leur corporation. La présidence de l'AC2A est revenue à M. Saâd, directeur général d'Algérie Motors, représentant la marque BMW, alors que le secrétariat général est confié à M. Omar Rebrab, DG de Hyundai Motor Algérie (HMA). Le patron de HMA a œuvré, notons-le, depuis une bonne période pour que cette association naisse. Une conférence de presse a été animée hier par les membres du bureau de l'association, en l'occurrence MM. Saâd, Rebrab, Oulmi (DG de Sovac, concessionnaire des marques Volkswagen, Audi et Saab), Hassaïm (Toyota Algérie), Baïri, (DG de Ival, qui représente Mazda et Iveco), Achaïbou (Kia), Galoustian et Hasnaoui (Nissan Algérie), et Morel (Peugeot Algérie). AC2A comporte en son sein une vingtaine d'opérateurs qui ont déjà adhéré. L'association reste toutefois ouverte à tous les acteurs qui activent dans le secteur de l'automobile. Ce qui est frappant, c'est l'ambiance bon enfant qui a caractérisé le déroulement de la conférence d'hier. Une grande complicité a regroupé tous les membres loin des obligations de la concurrence et de la compétition. AC2A est venue, avoue M. Saâd, structurer et moraliser la profession. Les concessionnaires se sont engagés pour protéger les droits et les intérêts des consommateurs. Car, ils ne peuvent sauvegarder leurs intérêts que par la satisfaction de leur clientèle en répondant à leurs exigences, notamment en matière de service après-vente (SAV). L'association se veut, en outre, une force de propositions et un véritable interlocuteur pour les pouvoirs publics. Tout en saluant la décision prise par le ministère du Commerce pour réglementer l'activité, les membres de l'AC2A se déclarent prêts à assister les pouvoirs publics dans l'élaboration de tout texte réglementaire. Cette organisation peut servir de base de données en termes de documentation, d'informations et de réglementation. En phase de démarrage, les membres de l'AC2A ont pris en compte tous les points pertinents soulevés par l'ensemble des journalistes. Ainsi, à travers un code de déontologie, des garde-fous seront dressés contre tout membre ne respectant pas le cahier des charges. Les objectifs les plus urgents identifiés par l'AC2A ont essentiellement trait à l'homologation des véhicules, au contrôle technique, au SAV et à l'organisation du marché loin de tout esprit corporatiste. En attendant l'agrément déposé conformément à la loi en vigueur, longue vie à l'AC2A… Badreddine K.