“Il y a des obstacles en matière de réformes économiques et d'investissement”. C'est le constat fait, hier, par le directeur adjoint par intérim de l'Initiative de partenariat avec le Moyen-Orient (Mepi), du département d'Etat américain, David W. Mulenex, lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de l'ambassade des Etats-Unis au terme d'une visite de cinq jours en Algérie. Même s'il ne va pas jusqu'à situer ces “obstacles”, David W. Mulenex notera néanmoins l'impératif du défi de “dépasser ces obstacles” arguant que “les réformes économiques doivent suivre les réformes politiques”. Insistant sur l'engagement du Mepi dans l'accompagnement des réformes économiques en Algérie, l'intervenant fera remarquer que “nous avons fait un petit investissement en la matière par rapport à celui du gouvernement algérien, mais il est tout à fait stratégique”. Autrement dit, “cet investissement servira pour la transition d'une économie dirigée vers une économie de marché”, notera-t-il. Plus précis, David W. Mulenex indiquera que le “Mepi a investi dans la réalisation des infrastructures du commerce” et dans la formation des entrepreneurs, en particulier “pour les jeunes femmes d'affaires”. Evoquant dans le même temps les réformes politiques, le représentant du Mepi estimera que “des progrès considérables ont été faits, mais il reste beaucoup à faire”. “Depuis deux ans et demi, les voix qui parlaient peu des réformes commencent à le faire beaucoup plus”, considère-t-il, tout en relevant l'existence également d'importantes ressources humaines en Algérie. “Il y a des ressources humaines qui se manifestent parmi les femmes en particulier, qui ont combattu la violence terroriste, et qui sont soucieuses de promouvoir la vie politique”, dit-il avant de noter que “ces femmes qui se recrutent également parmi les parlementaires et les femmes d'affaires constituent un vivier pour en faire des leaders d'opinion car elles sont susceptibles de porter les réformes”. Nadia Mellal