Des rencontres avec des acteurs de la société civile et des représentants du gouvernement sont prévues. Une délégation officielle américaine de l'Initiative de partenariat avec le Moyen Orient (Mepi) séjourne depuis le 10 du mois en cours à Alger. C'est en un mot, une démarche initiée par le gouvernement américain pour soutenir les réformes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Le programme est doté d'une cagnotte évaluée à 400 millions de dollars, dont 9 millions sont consacrés uniquement pour l'Algérie. Lors d'un point de presse tenu hier, dans les locaux de l'ambassade des USA, à Alger, par le directeur adjoint par intérim David Muenex, ce dernier a indiqué que l'objectif de l'escale est «d'examiner de près l'état de tous les programmes de réformes lancés en Algérie et évaluer leur impact». Le représentant du Mepi a souligné que «le chemin vers la démocratie n'est pas aisé et ne peut se faire d'une manière unilatérale». Une façon d'inciter le gouvernement à accompagner l'initiative américaine. Faut-il signaler que la délégation américaine s'apprête à rencontrer plusieurs acteurs de la société civile ainsi que des représentants du gouvernement algérien. D'ailleurs, les Américains du Mepi comptent également faire un tour au Parlement algérien. C'est ce qui a été annoncé par le chef de la délégation David Muenex, accompagné par le directeur du bureau régional du Mepi à Tunis, Peter Mulrean. Deux slogans de cette délégation de l'Initiative de partenariat avec le Moyen Orient (Mepi) sont mis en avant : une solution algérienne et un soutien américain. Autrement dit, la suggestion doit émaner des Algériens, société et responsables, et le gouvernement américain demeure favorable «à toute solution suggérée». Sur la question du fameux programme américain, Grand Moyen-Orient, le conférencier a relevé qu'il fallait «éviter les fausses interprétations». Le Mepi étant «plus âgé que le Gmo». Il faut dire qu'à l'intérieur de chaque pays, les avis sont partagés entre favorables ou non à l'accompagnement américain du processus de réformes. Faut-il souligner que les domaines concernés par la refonte sont, entre autres, l'éducation, l'enseignement supérieur, la justice ainsi que la presse. Au plan politique, l'orateur dira que les partis constituent des acteurs importants dans le paysage politique. Le Mepi apporte «uniquement une assistance technique et non pas un soutien financier». Il s'agit, en d'autres termes, de faire connaître l'expérience des Américains quant à leur participation à la vie politique. La formule de soutien aux communautés en pleine mutation «ne signifie aucunement l'abandon des spécificités de chaque pays», explique le chef de la délégation du Mepi à Alger, David Muenex. Evaluant la transition algérienne, le conférencier relèvera qu'il «est impossible de marcher sur un seul pied», une façon de dire que la réforme politique va inséparablement dans le même sens que l'économique. Pour le cas de l'Algérie, il s'agit, selon le conférencier, d'éliminer les obstacles à l'investissement et favoriser la croissance à travers la création d'un environnement neutre, a-t-il expliqué.