Une délégation de cadres du Rassemblement national démocratique (RND), composée essentiellement du vice-président du Sénat, M. Seddik Chihab, et d'anciens ministres dont Abdelkrim Harchaoui, Belaïb Bakhti, Mohamed Tahar Bouzeghoub, respectivement ministres des Finances, du Commerce et de l'Industrie, ainsi que du coordinateur de la wilaya, s'est rendue hier, au complexe Cevital à Béjaïa où elle a visité les différents compartiments de l'usine en compagnie de M. Issad Rebrab, P-DG du groupe. C'est au terme de leur séminaire de formation organisé ce week-end à l'hôtel Les Hammadides de Tichy que les membres de la direction nationale du RND ont décidé de se rendre au complexe Cevital, qui abrite une gigantesque usine spécialisée dans l'industrie agroalimentaire. Les invités de Cevital ont été impressionnés par l'ampleur et surtout l'importance et les capacités de production de ce complexe qui constitue le fleuron de l'industrie agroalimentaire en Algérie. Après avoir sillonné les principaux services des trois raffineries existantes (sucre, margarine et huile), la délégation du RND a été conviée par M. Rebrab à visiter la zone extensible du complexe qui devrait servir de raffinerie de sucre, et dont les travaux ont été bloqués depuis deux années par les pouvoirs publics. Les hôtes de Cevital ont constaté de visu le chantier qui a fait l'objet d'une inexplicable et même injustifiable décision d'arrêt des travaux prise, pour rappel, par l'ancienne APW et appuyée à l'époque par la Direction des travaux publics (DTP) de la wilaya de Béjaïa. M. Rebrab a tenu à faire savoir à ses invités qu'on lui a bloqué tous les travaux et même à l'intérieur de l'assiette foncière dont il avait déjà bénéficié de l'Etat. “Je ne sais pas à qui profite réellement ce blocage ?” s'est-il interrogé à l'adresse de ses invités. Le P-DG de Cevital affirme que “l'empêchement de l'implantation de la nouvelle raffinerie de sucre en projet continue à bloquer quelque 200 nouveaux postes d'emploi à Cevital !” Interrogé sur l'identité des responsables de ce blocage, M. Rebrab n'arrive pas à situer exactement l'instigateur principal de cette situation. Les membres de la délégation du RND, qui ont affiché un soutien manifeste aux différents projets de M. Rebrab, devraient saisir les hautes autorités sur cette affaire de blocage des travaux d'extension du complexe Cevital. Le patron du groupe Cevital a promis, quant à lui, la création de pas moins de 40 000 postes d'emploi d'ici l'an 2010, s'il n'y avait pas, bien évidemment, ce genre d'entrave. Il a tenu d'ailleurs à rappeler que son groupe a pu créer quelque 750 emplois en 2005 et compte en créer 2 000 autres d'ici la fin de l'année en cours. M. Rebrab a souligné que plusieurs autres projets, notamment dans le domaine de l'agriculture, lui ont été refusés. Il citera l'exemple d'une ferme agricole située dans la wilaya de Biskra qu'il voulait racheter et qui devrait générer 200 emplois. Par ailleurs, l'ambassadeur d'Autriche à Alger, Son Excellence Thomas Michael Baier, qui était jeudi dernier l'hôte de la capitale des Hammadites, sur invitation de l'Association des amis de la langue et culture allemandes Amikal, a effectué dans l'après-midi de la même journée une visite de courtoisie au complexe Cevital, où il a été reçu par le P-DG du groupe, M. Issad Rebrab. Lors de cette entrevue, le représentant de la diplomatie autrichienne, dont le pays préside actuellement l'Union européenne et ce, depuis le 1er janvier dernier, a tenu à souligner les différents avantages des accords d'association avec l'UE, à l'exemple de la création à moyen et long terme d'une zone de libre-échange dans le bassin méditerranéen, la lutte contre la contrefaçon et les pratiques commerciales déloyales. Par ailleurs, selon Pierre Prunis, l'attaché commercial auprès de l'ambassade d'Autriche à Alger, le P-DG de Cevital et son interlocuteur autrichien ont également évoqué les possibilités d'investissement avec les entreprises étrangères. À ce titre, l'ambassadeur d'Autriche n'a pas manqué de proposer à M. Rebrab de prendre contact avec des entreprises autrichiennes en vue d'éventuelles opportunités d'investissement. K. O.