Abdelkrim Harchaoui est pressenti pour lui succéder au poste de secrétaire général. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a réuni aujourd'hui et demain les coordinateurs de wilaya de son parti à l'hôtel Azur-Plage (Zéralda). À l'ordre du jour de ce conclave, la mise sur pied d'une stratégie de redéploiement du parti dans la perspective du prochain congrès prévu pour le premier semestre 2003. Concrètement parlant, il sera question pour les représentants du RND au niveau des quarante-huit wilayas d'évaluer de manière “définitive” les résultats des dernières échéances électorales, d'en tirer les leçons et d'élaborer un programme d'actions à travers l'ensemble du territoire national. Parallèlement à cela, Ouyahia s'emploiera à mener des consultations en vue de constituer la commission nationale de préparation du congrès. Dans ce cadre, le patron du RND, qui préside cette structure, concentre sur lui l'essentiel des pouvoirs de la décision au sein du parti. Redoutant, à raison d'ailleurs, un scénario “catastrophe” comme celui ayant prévalu lors de la tentative de putsch dirigée contre lui par le “comité de sauvegarde du RND” né des dernières législatives, Ouyahia veut se doter d'une équipe à même de lui éviter toute mauvaise surprise à la future présidentielle. Le profil du personnel devant composé cette entité dégage deux caractéristiques : d'une part, les membres de la commission désignés par Ouyahia ne figurent pas parmi les éléments ayant soutenu la candidature de Chérif Rahmani à sa succession lors de son retrait du conseil national du parti le 20 juin dernier ; d'autre part, ses membres doivent être des poids lourds prédestinés à jouer un rôle important et se recrutant au sein du cercle des fidèles d'Ouyahia. Les noms qui circulent présentement corroborent en fait cette thèse. Ainsi en est-il de l'ancien ministre des Finances Abdelkrim Harchaoui, Mohamed-Tahar Bouzghoub, Driss Zitoufi, Abdelkader Malki, Nouara Djaffer, Maghlaoui, Benhassir. Cette commission sera, par ailleurs, composée de parlementaires, de cadres du parti et de représentants du RND au niveau des quarante-huit wilayas. Toutes ces précautions dont s'entoure le leader de l'ex-parti majoritaire obéissent en fait à un autre objectif inavoué pour le moment : réviser les statuts du parti en vue d'intégrer le poste de président du RND. Cette mission, qui reviendra à une sous-commission de la commission de préparation du congrès, devra échoir à un proche d'Ouyahia. Abdelkrim Harchaoui est pressenti par ailleurs pour succéder à Ouyahia au poste de secrétaire général du parti. N. M.