L'Institut national de la formation supérieure en science et technologie des sports est, depuis quelques jours, en crise. En effet, les étudiants ont entamé, depuis lundi dernier, 13 février, une grève illimitée pour protester contre leur "situation désastreuse" au sein de l'institut. Un groupe de représentants nous ont rendu visite, samedi dernier, pour nous faire part des nombreux problèmes qu'ils vivent au niveau de l'établissement et à auxquels la direction de l'institut reste pour le moment insensible. Un étudiant nous a déclaré : "La situation de l'institut est plus que catastrophique. Les salles sont dans un état lamentable, et ce, depuis les intempéries de novembre 2001. Les douches ont été retapées mais on ne pouvait pas y accéder car ils sont restés fermés jusqu'à cette dernière semaine. C'est le cas aussi pour le matériel que les étudiants n'ont pas le droit d'utiliser.” Une autre athlète, ancienne internationale de karaté, qui, sous la pression des responsables de l'institut, a été obligée, selon elle, de laisser tomber sa carrière pour se consacrer aux études, dira : “Je souhaiterais que vous fassiez un tour chez nous à l'institut pour goûter à la nourriture qu'on nous donne. Je vous assure que même les prisonniers ne peuvent pas la manger.” Ces étudiants affirment, en outre, avoir reçu des menaces du directeur, M. Miloud, qui “nous a promis de fermer carrément l'institut si nous maintenons notre mouvement de grève”, ajoutent-ils. Les étudiants de l'INFS/STS interpellent, de ce fait, l'intervention du ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, pour trouver des solutions à leurs revendications. La commission représentative des étudiants a arrêté une liste urgente des demandes qui concernent l'amélioration de l'hébergement, la restauration et les infrastructures, ainsi que le système pédagogique. Cette commission exige la prise en considération de ces revendications et leur satisfaction pour reprendre les cours. M. B.