L'ensemble de la presse locale et nationale a été convié à effectuer, hier, une visite guidée des installations de la station de dessalement Kahrama, en présence des P-DG de l'AEC et de Kahrama qui ont, dans un point de presse, présenté l'ensemble des installations évoquant même les incidents ayant perturbé la production de la station. En effet, le 17 octobre 2005, un incendie s'est déclaré au niveau d'une zone où se trouvent l'aspiration et la filtration de l'air. Cet incident a été imputé entièrement au constructeur qui a fait intervenir un soudeur sans que les mesures de sécurité adéquates ne soient prises. Conséquence, le coût des dégâts est à la charge dudit constructeur, c'est-à-dire le japonais IHI qui sous-traite avec General Electric, mais dira le P-DG de l'AEC, “des pénalités de retard seront infligées également puisque la mise en service de la 3e unité a pris du retard à cause de l'incident…” Kahrama étant assuré par la CASH qui elle-même est réassurée auprès d'une compagnie d'assurance franco-britannique AON. Mais aucune estimation sur les dégâts causés n'a été donnée par les intervenants. L'autre incident qui a nécessité au début du mois l'arrêt de la production durant trois jours est conséquente à une pollution marine provoquée par des bidons d'huile rejetés par un méthanier. Le P-DG de Kahrama a encore expliqué que cet “arrêt de la production avait été pris pour préserver les installations de l'unité et pour ne pas causer de désagréments aux Oranais qui consomment cette eau…” En effet, la première mise en production d'eau potable de 30 000 m3/j a démarré en juin 2005, et depuis le 10 février la production de Kahrama a atteint 90 000 m3/j dont 70 000 sont revendus à l'ADE au prix de 55 DA le m3/j. Les autres 20 000 m3/j sont cédés à la Sonatrach pour les besoins de ses unités de la zone industrielle d'Arzew où est implantée la station de dessalement. Pour produire 1 m3/j d'eau potable, 8 à 10 m3/j d'eau de mer sont nécessaires. Mais Kahrama, qui est un complexe combiné, produit également 330 MW grâce à 3 turbines à gaz. Le coût de la construction du projet est de 340 000 000 de dollars dont 280 000 000 pour la partie électrique. Dans les tout prochains jours, le transfert de propriété du constructeur vers Kahrama sera finalisé, alors que les tests de performance et de fiabilité sont déjà effectués. un crédit de refinancement est actuellement en négociation avec la banque BAD pour permettre à la SPA Kahrama (Sonatrach-Sonelgaz et Sogex) de rembourser les investissements consentis par la Sonatrach pour la réalisation de la station de dessalement. Par cette visite, les dirigeants de l'AEC et de Kahrama répondent aux interrogations sur les retards de mise en service, mais surtout sur les risques d'incidents, de pollution et la sécurité des installations. F. boumediene