Le Paradou AC a arraché une victoire par la force des jarrets face à une équipe du CSC très volontaire qui n'a pas démérité durant toute la partie. Si les attaquants des Sanafir avaient fait preuve de sang froid et d'efficacité à l'approche des buts, ils pouvaient revenir donc avec la victoire sans que personne ne trouverait à redire. Ils ont développé de belles facettes de jeu et ont créé une multitude d'occasions. Il est vrai que la position qu'ils occupent au bas du tableau les a poussés à jouer à fond la carte de l'attaque. De l'autre côté, le PAC, qui se remet difficilement des deux défaites consécutives face à l'USMA et au CAB, avait du mal à trouver ses repères au stade de Bologhine archi vide, ainsi que son beau et attrayant football. Kamel Bouhellal, coach du PAC, avait pourtant fait un grand travail psychologique avant ce match, pour remonter le moral à ses joueurs affectés par les deux défaites et dont le doute commence à s'installer. Il a adopté un choix tactique basé sur la prudence, car il savait que le CSC allait jeter toutes ses forces à l'attaque. Néanmoins, le match fut très plaisant et agréable à suivre, car le CSC n'a pas fermé le jeu. Le PAC l'attendait au tournant. Les Sanafir se sont installés carrément dans le camp des Jaune et Bleu, en tentant de les surprendre par des actions très bien développées, bien ficelées par le rusé coach Mohamed Tebib qui a adopté une stratégie audacieuse. Le PAC a eu la première action notable sur un une-deux, Touat-Djediat. Ce dernier se trouve seul face à Belhani, mais son tir passe légèrement à côté (14'). Cette belle occasion n'a pas pour autant ébranlé la sérénité des visiteurs qui ont très vite répliqué par Sedrati qui a adressé un tir canon des 20 mètres, mais Mokdat, à la parade, le dévie en corner (17'). Un contre est vite amorcé par les Constantinois, Djabelkheir prend tout le monde de vitesse et sert Medjoudj démarqué à l'entrée des 18 mètres, il fixe la défense et tire, son ballon s'écrasa de nouveau sur la transversale. Le Paradou a réussi à ouvrir la marque lorsque Djediat, sur le couloir gauche prend son vis-à-vis à contre-pied et sert royalement son coéquipier Touati qui échappe au marquage de la défense et ouvre la score pour le PAC (37'). Les joueurs du CSC ont contesté le but pour, semble-t-il, position de hors-jeu, mais l'arbitre Mohamed Benouza est resté ferme en validant le but que son juge assistant Ahmed Kaïd international a étayé. À la reprise, des changements sont opérés par les deux entraîneurs, en vue de donner plus de jus et de tonus au jeu ; le CSC a jeté carrément ses forces pour revenir à la marque et, par là même, sauver sa peau, car cette défaite le plongerait dans les plus profonds précipices du championnat. Medjoudj, le meneur de jeu, a multiplié les actions pour tenter de trouver le chemin des filets, la défense locale, très mal inspirée, fut sauvée à plusieurs reprises par le gardien Salim Mokdat, l'homme du match. Medjoudj a failli sévir lorsqu'il s'est retrouvé seul face au gardien, mais ajuste mal son tir qui frôla le poteau droit (54'). Le reste de cette seconde manche n'apporta rien au tableau d'affichage, si ce n'est le second but par Touati de fort belle manière, en reprenant une passe luminieuse de Nabil Hamouda (90'). Cette victoire plonge le CSC dans une crise, dont les repercussions peuvent être très néfastes pour son avenir en D1. Quant au PAC, il a renoué avec les victoires, avec 34 points à son actif. Il est sûr d'assurer le maintien. R. A.