C'est le Front de libération nationale (FLN) qui aura finalement obtenu le siège revenant à la wilaya de Béjaïa, au sein du Sénat. Le candidat de l'ex-parti unique, M. Salah Tazdaït, commerçant de son état et élu à l'APC d'El-Kseur, a pu réaliser une prouesse en décrochant un fauteuil au Conseil de la nation avec les 100 voix qu'il a obtenues à l'issue de l'élection sénatoriale de jeudi dernier. Venant en deuxième position, le candidat du RCD, le Dr Laâziz Kessas, a obtenu 89 voix, sachant que son parti compte quelque 82 élus locaux à travers toute la wilaya de Béjaïa. Ce qui laisse déduire que la formation de Saïd Sadi a pu quand même glaner au moins sept voix en dehors de celles appartenant à ses élus. Cela traduit par conséquent, la sympathie dont ne cesse de s'attirer le RCD, notamment auprès des élus indépendants. Ensuite viendra en troisième place le maire de Darguina, Madjid Bektache, élu indépendant qui a pourtant bénéficié du soutien solennel du RND. Donné par certains cercles comme le candidat le plus favori de ce vote de grands électeurs, eu égard aux affinités politiques et électives dont il se vantait, M. Bektache n'a eu en fin de compte que 86 voix. Ce dernier est allé jusqu'à recourir à un marchandage électoral qui consistait à rejoindre les rangs du RND pour obtenir en contrepartie l'appui de ce parti qui, à défaut de présenter son propre candidat, lorgnait du côté des élus indépendants. Quant à Smaïl Mira, le maire de Tazmalt, qui s'est également présenté en tant que candidat indépendant, il n'a récolté que 28 voix. C'est dire que les voix des élus non partisans ont été éparpillées sur les dix candidatures en course, dont huit ont brigué le poste de sénateur sous la bannière d'“indépendants”. KAMEL OUHNIA