Dix candidats devront disputer, aujourd'hui, le seul poste à pourvoir pour le Conseil de la nation, dans la wilaya de Béjaïa. Les élus indépendants, dont le nombre était au départ estimé à 115, iront à ce rendez-vous des grands électeurs en rangs dispersés du fait que leurs voix devraient être éparpillées sur les huit candidats représentant cette catégorie d'élus non partisans. À cela s'ajoute le phénomène de diminution du nombre initial des élus indépendants, puisque pas moins d'une quinzaine d'entre eux a déjà rejoint les rangs du RND. Sur les huit postulants indépendants, seuls deux sont en position de candidats favoris. Il s'agit, en premier lieu, du maire de Darguina, Madjid Bektache, qui bénéficie de l'appui du RND. Puis vient Smaïl Mira, l'ex-P/APC de Tazmalt qui jouit, lui aussi, d'une notoriété indéniable en sa qualité de chef des Patriotes de la vallée de la Soummam et fils du commandant Abderrahmane Mira, l'un des héros de la Révolution nationale. Par ailleurs, il se trouve que deux candidats partisans vont également briguer le seul siège revenant à la wilaya de Béjaïa au sein de la haute Chambre du Parlement. En effet, le RCD et le FLN sont les deux partis politiques à prendre part à cette joute électorale, le FFS étant absent, puisque sa direction nationale en a décidé ainsi. Pour la formation de Saïd Sadi qui compte 82 élus locaux dans la wilaya de Béjaïa, c'est le Dr Kessas Laâziz, président du bureau régional du parti et élu à l'APW, qui représentera l'opposition démocratique dans cette course électorale. Quant au FLN, il a jeté son dévolu sur un certain Tazdaït Salah, commerçant de son état et actuellement premier vice-président de l'APC d'El-Kseur. Il est à noter que l'ex-parti unique compte quelque 87 élus locaux à Béjaïa. Les deux candidats partisans, notamment celui du RCD, pourraient bénéficier des voix d'autres élus, particulièrement de la part des indépendants qui n'ont aucune consigne de vote à recevoir de quiconque. KAMEL OUHNIA