Dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie, l'exécutif actuel s'est montré très favorable à la relance et la mise sur pied de structures traditionnelles devant organiser les deux villages que compte Yattafène. Ainsi donc, plusieurs rencontres entre les représentants de la population locale ont été organisées, ce qui a permis de créer deux comités de village (Aït Daoud, Aït Saâda) et comités de cité au chef-lieu (Souk El Had). “Nous n'avons jamais réussi à constituer un comité solide et durable, car les autorités locales n'ouvraient pas toutes les portes aux suggestions réelles du citoyen”, explique un jeune lors d'une réunion avec le P/APC. “Sans vouloir ni polémiquer ni m'étaler sur la gestion passée, je vous prie de penser à l'actualité et au futur, et vos doléances, vos propositions seront entendues afin d'améliorer ensemble nos conditions de vie et notre environnement”, répondra M. Aït Ali, président de l'APC. Manifestement, la société civile à Yattafène affiche un regain d'intérêt à participer à la gestion des affaires qui la concernent de près ou de loin. L'exécutif mène une politique de proximité pour sortir de l'impasse. Vraisemblablement, l'APC de Yattafène patauge dans une précarité quasi totale. “Même si elle ne figure pas sur la liste des APC endettées, elle ne connaît pas le bonheur non plus”, dira un représentant, car les besoins, presque étouffés, ne reçoivent que rarement l'échos des autorités. Par ailleurs, l'équipe dirigeante met à proposition pas moins de 13 points à soumettre à la commission d'arbitrage de la wilaya. “Les propositions classées selon les priorités contribueront dans l'ensemble à l'amélioration du cadre de vie de la population de notre commune”, soutient M. Aït Ali. Ce qui relève au fait d'un projet de développement (PCD) qui s'évalue à 75 113 195,37 DA, répartis selon les secteurs et par voie de nécessité. On notera ainsi l'extension du siège de l'APC, l'amélioration du réseau d'AEP alimentant les deux villages (Aït Saâda et Aït Daoud) et une conduite vétuste, donc sujette aux désagréments que la population connaît presque chaque été. Le bétonnage et l'aménagement des sentiers, l'éclairage public, entre autres, prendront une part importante de l'enveloppe. La santé avec l'aménagement des salles de soins (dispensaires) et mur de soutènement pour la PMI de Souk El Had. En outre, le secteur des jeunes verra d'abord la priorité accordée aux scolarisés avec l'acquisition de deux bus pour résorber le problème du ramassage scolaire. “En attendant, l'APC a remis en fonction les vieux moyens en aménageant le bus afin de soulager un tant soit peu le calvaire des lycéens”, ajoutera le P/APC. Ensuite viendra, au grand bonheur des “petits”, une aire de jeu avec 3 850 585 DA. Un autre casse-tête : les décharges publiques à Yattafène. En effet, le chef-lieu est cerné par plus d'une dizaine de dépotoirs anarchiques, ce qui n'émane pas exclusivement de la population locale, mais des commerçants d'autres localités voisines qui y viennent déverser leurs déchets sans vergogne sur les rives de l'Oued El Djemaâ. Le président de l'APC, déplorant cet état de fait, lance un appel à la vigilance citoyenne tout en souhaitant l'acquisition dans l'immédiat d'un camion à ordures. “Ce sera une question d'ordre avec le respect de l'horaire de la collecte. On mettra fin à l'anarchie régnante !” soutient-il. Notons par la même occasion un paradoxe inadmissible : l'existence d'un dépotoir à proximité du dispensaire et un autre qui s'installe autour d'une source d'eau potable. Dans le même registre, le responsable communal affirme qu'il est temps de penser à la valeur de cette denrée inestimable. On réservera une enveloppe à celles (sources) qui restent encore non taries. Tout compte fait, “l'APC s'ouvre à toute initiative dès lors que celle-ci va dans l'intérêt général et aide dans la promotion de la commune”, conclut-on. Limara B.