Désormais, le sujet de discussion dans la wilaya de Aïn Témouchent, et qui est sur toutes les lèvres, tourne autour de la grippe aviaire, cette maladie qui est aux portes de la méditerranée avec le cas suspecté en Italie. Les oiseaux migrateurs pourraient, dans ce cas-là, transporter le virus jusqu'à notre littoral. Le comité de vigilance, mis sur pied il y a de cela plusieurs mois, vient de renforcer sa présence dans des endroits bien définis susceptibles de faire face à une épidémie qui pourrait être fatale pour l'homme. Il va sans dire que les comités techniques hebdomadaires qui siègent au niveau des daïras ont inscrit à leur ordre du jour le point relatif à la grippe aviaire qui fera, désormais, l'objet d'une attention particulière. La vigilance est donc de mise au niveau de tout le territoire témouchentois connu pour être une région agricole où l'élevage avicole fait partie d'un vaste programme destiné à l'agriculture dans le cadre du Pnda et du Fndra. Ainsi, les vétérinaires qui constituent l'épine dorsale de ces comités de vigilance auront la lourde tâche de sillonner les différents endroits où se fait l'élevage avicole, en particulier chez les domestiques particuliers où le risque n'est pas à écarter. Une campagne de sensibilisation tous azimuts est donc menée à travers tous les coins et recoins de la wilaya en direction des éleveurs et des domestiques pour éviter qu'un tel risque ne se reproduise, sachant que la grande sebkha ainsi que d'autres lacs où se posent les oiseaux migrateurs constituent pour le comité de vigilance de la wilaya les points à surveiller de près. Les élus locaux ont été donc sommés de multiplier des actions de contrôle avec une vigilance accrue à travers les bureaux communaux d'hygiène. La direction du contrôle et des prix de la wilaya, de son côté, vient de renforcer son réseau à travers toutes les communes pour le contrôle de la qualité des viandes blanches où l'étiquetage du poulet portant l'identification du producteur est devenu une obligation pour tous les marchands de volaille. Cependant, pour certains, en plus de ces efforts qui rassurent le consommateur qui se régale d'ailleurs de la baisse sensible du prix du poulet jamais égalée auparavant, ira-t-on vers le confinement de l'espèce volatile pour mieux la protéger ? Toute la question est là. M. LARADJ