“Les 187 travailleurs des complexes touristiques La Corne d'Or et Tipasa-Village ex-CET, qui dépendent de l'Entreprise de gestion touristique (EGT) de Tipasa, ont été surpris d'apprendre que leurs unités allaient être privatisées”, nous ont déclaré les présidents du conseil syndical et du comité de participation de l'entreprise lors d'un point de presse qu'ils ont animé hier au siège de Matarès. Les conférenciers diront : “Les travailleurs de l'EGT Tipasa refusent le fait accompli et ne peuvent cautionner une démarche à laquelle ils n'ont pas été associés.” Les représentants des travailleurs ajouteront : “S'il y a lieu de privatiser, pourquoi ne pas faire bénéficier les travailleurs en leur cédant des parts. Par ailleurs, s'agissant d'un patrimoine chèrement payé, les travailleurs souhaiteraient établir un partenariat et ne pas brader leur entreprise.” Des banderoles où apparaissent les slogans suivants : “Non à la privatisation, oui au partenariat”, “Non au bradage des biens publics” sont suspendues à l'entrée des complexes La corne d'Or et le CET ainsi que devant la direction générale de l'EGT Tipasa. Le président du conseil syndical de l'entreprise EGT nous dira : “Ce sont plus de trois cents travailleurs qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes depuis plus de vingt ans qui sont menacés.” Un travailleur que nous avons rencontré à Matarès déclarera : “La situation qui prévaut actuellement est le résultat d'une mauvaise gestion de l'actuel directeur général qui monopolise tout à son niveau. Toutes les initiatives sont étouffées par la direction générale, les piscines de l'hôtel, la baie de Matarès et celle du CET sont dans un état de délabrement avancé sans que cela n'émeuve le premier responsable.” Un autre travailleur du complexe Tipasa-Village dira pour sa part : “Le futur acquéreur n'est tenu de garder que 80% des effectifs pour une durée limitée de cinq ans, or nous sommes sûrs qu'avec les bons gestionnaires, l'EGT Tipasa recrutera plus de 100 autres personnes. Il y a une volonté délibérée de se débarrasser au lieu d'améliorer.” Les présidents du comité de participation et du conseil syndical de l'EGT concluent : “Les travailleurs sont déterminés à utiliser tous les moyens légaux pour faire aboutir leurs revendications.” M. ACHOURI