La réalisation d'un tel ouvrage aura d'importants impacts sur l'environnement, notamment en ce qui concerne la protection des eaux du barrage Bourroumi situé en aval. Sa capacité est de l'ordre de 26 000 m3. Cette station devra répondre aux besoins de traitement des eaux usées de la ville qui ont dépassé un volume de 20 000 m3/jour. Devenue une métropole où est concentrée une population de plus de 140 000 habitants, induisant une saturation rapide de ses réseaux du fait d'une urbanisation effrénée, Médéa a toujours été confrontée au problème d'évacuation et de traitement de ses eaux usées. En effet, tous les rejets de l'agglomération se déversent dans des “chaâbate” et sont souvent utilisés pour l'irrigation de cultures maraîchères situées sur les berges des oueds. L'utilisation des eaux usées a déjà causé la perte de plusieurs superficies de terres agricoles localisées autour de l'agglomération. L'on indique que les eaux usées qui se déversent dans l'oued Harbil à l'ouest de la ville arrivent jusqu'au barrage du Ghrib, dont les eaux alimentent aussi des villes de la wilaya de Médéa. La réalisation d'une station d'épuration d'une capacité de 26 000 m3 permettra de répondre aux besoins de traitement des eaux usées de la ville, qui ont dépassé un volume de 20 000 m3/jour. Confié à un groupement d'entreprises algéro-autrichien, et devant être livré en juillet de l'année en cours, le projet a été inscrit pour un montant de 1 451 901 545 DA, dont une partie transférable. S'étendant sur une superficie de 5,68 ha, l'ouvrage aura d'importants impacts, notamment en ce qui concerne la protection des eaux du barrage Bourroumi situé en aval. En outre, les eaux usées traitées serviront à l'irrigation d'une superficie de 380 ha, localisée en aval de la station, et produira aussi l'équivalent de 350 m3 de boues organiques utilisées pour les besoins de l'agriculture. Devant connaître une importante extension au cours des prochaines années sous l'effet de la pression démographique et de l'urbanisation, la ville verra aussi l'amplification de ses rejets, auxquels des capacités additionnelles de traitement seront données. À cette problématique, il est prévu l'extension de la station dont les capacités seront portées jusqu'à 39 000 m3 par jour à l'horizon 2020, selon les données fournies par la fiche technique du projet. M. E.