L'objectif de la visite de travail du ministre est de donner un nouveau souffle aux secteurs qui utilisent beaucoup cette denrée rare, tels l'agriculture et l'élevage et ce, à travers la construction de barrages ou leur réhabilitation qui assurera une meilleure préservation des périmètres agricoles et également protégera les populations des risques d'inondation. Le ministre des Ressources en eau, M. Sellal, a effectué avant-hier une visite de deux jours dans la wilaya de Laghouat et ce, dans le cadre de l'inspection des projets réalisés ou en cours de réalisation. L'objectif de cette visite est de donner un nouveau souffle aux secteurs de l'agriculture et de l'élevage. Ceci se fera par la construction de barrages ou leur réhabilitation qui assurera une meilleure protection des périmètres agricoles et également protégera les populations des risques d'inondation. A cet effet, la wilaya de Laghouat compte remettre sur pied le barrage de Tadjmout, qui constitue le premier barrage en Afrique de ce genre réalisé en 1947 drainant en amont, et n'utilisant pas d'énergie électrique, les eaux souterraines et superficielles qui sont recueillies dans un puisard à partir duquel l'eau est acheminée dans des conduites afin d'irriguer les jardins. Rappelons que le barrage de Tadjmout fonctionnait jadis à plein débit allant jusqu'à 600 litres par seconde et que actuellement celui-ci ne dépassera pas 150 litres par seconde, d'où la nécessité de sa réhabilitation. La ferme pilote de Tadjmout, d'une superficie de 1 811 ha, qui fut jadis desservie pour les deux tiers par ce barrage, pourrait quant à elle avec sa réhabilitation donner un nouveau souffle dans le domaine agricole et celui de l'élevage, ce qui aura incontestablement un impact positif certain dans la création d'emploi. Le ministre a demandé une expertise exacte afin d'évaluer l'état des lieux et recenser les différents problèmes. Le vieux projet de réalisation d'un barrage de Seklafa, en souffrance depuis 1945, faisait partie du programme de la visite du ministre. Sa réalisation, dont le coût est estimé à plus de 27 milliards, est toutefois tributaire de la finalisation de l'étude prévue pour les trois prochains mois. Cette dernière a été confiée à des partenaires portugais qui possèdent une expérience d'une quinzaine d'années en Algérie. Selon les spécialistes, il s'agit d'un barrage qui sera réalisé en BCR (béton compacté au rouleau), de 35 m de haut. Ils insisteront sur la nécessité au préalable de la prise en charge en aval du barrage (épandage) et la possibilité de mettre une série d'inferoflux afin de minimiser la déperdition hydrique. Le ministre a, pour sa part, annoncé l'inscription du barrage de Seklafa dans le prochain programme 2009, au même titre que ceux de M'sila et Mascara. Abdelmalek Sellal a également visité la station de traitement des eaux usées de la ville de Laghouat, en cours de réalisation, et qui sera opérationnelle dans six mois. Celle-ci fonctionne avec le principe de l'épuration biologique par boue activée assurant un impact positif dans la protection de l'environnement et des milieux récepteurs, afin que les nappes souterraines ne soient plus contaminées. Ceci évitera ainsi le risque de maladies transmissibles. La réalisation de cette station avait été confiée au groupe algéro-belge Keppels Seghers Hydrotechnic. Le représentant du gouvernement a insisté auprès des responsables sur place du groupe sur la nécessité de la formation d'un personnel qualifié pour la prise en charge ultérieure de cette station. Rappelons enfin que dans ce cadre, d'autres projets seront lancés en 2009. Il s'agira du transfert des eaux souterraines du nord du Sahara (Laghouat, Aïn Sefra et El Goléa). Rachid KADA