Les arbitres du championnat national sont dans l'œil du cyclone. Le bureau fédéral de la FAF, apprend-on de source digne de foi, est déterminé à procéder à un nettoyage de fond au sein d'une corporation qui ne cesse d'alimenter la suspicion et la polémique. En effet, après avoir “mis au frigo”, jusqu'à la fin de la saison, les deux arbitres Hirèche et Azem pour “fautes graves” (voir Liberté d'hier), notre source indique que d'autres arbitres, objet “de critiques multiples” de la part des clubs, sont “scrutés” par une commission spécialisée au sein de la CCA et sont menacés de la même sanction. Même si notre source ne révèle pas les arbitres “ciblés”, il en ressort que, pour certains, il s'agit de “grosses pointures”. La mise à la disposition de cette commission spécialisée d'un matériel vidéo et l'envoi d'inspecteurs sur tous les terrains confortent l'idée que la CCA, sur injonction de la FAF, est tenue de débusquer les “arbitres faussaires” et ce, rapidement, pour permettre le redéploiement de l'arbitrage algérien et surtout pour lui donner les moyens d'être présent sur la scène internationale. Cependant, l'opération “mains propres” version FAF ne vise pas seulement les arbitres activant actuellement dans les différents championnats, mais aussi les membres travaillant au sein même de la CCA. C'est ainsi qu'on apprend qu'un membre influent de la CCA, chargé entre autres de la désignation des arbitres, a été invité diplomatiquement à se retirer suite à une sombre affaire de tentative de corruption. Ce membre, du reste connu pour ses frasques au temps où il était arbitre, est soupçonné d'avoir bénéficié d'un “cadeau” (du matériel électronique) de la part d'un club. En tout état de cause, l'arrivée d'un homme averti comme Belaïd Lacarne au sein “d'un comité permanent chargé d'élaborer un plan de réforme pour la réhabilitation de l'arbitrage algérien”, dixit le dernier communiqué du bureau fédéral, confirme que les choses bougent à la CCA. Tant mieux — plutôt à la bonheur —, pourvu qu'il n'y ait pas de précipitation. S'il est vrai qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs, il ne faudrait pas aussi tirer sur tout ce qui bouge. S. B.