Appelée à lutter sur tous les fronts à l'échelle nationale mais aussi internationale, la JS Kabylie s'apprête à vivre une semaine très chargée. Et pour cause, après avoir disposé aisément du Paradou (3-0), les Canaris se rendront dès demain à Constantine pour consommer leur dernier match de retour, ce lundi, au stade Benabdelmalek, face au CSC. Dès leur retour de Constantine, lundi, en cours de soirée, les Kabyles auront à peine le temps de préparer leurs bagages pour effectuer, dès mardi, un véritable périple qui les mènera à Lusaka via Paris et Johannesburg. Confrontés à un plan de vol très compliqué, les dirigeants de la JSK ont tenté toutes les combinaisons possibles via Londres, Milan, Le Caire ou Paris pour aboutir finalement à une telle formule et ce, en raison de l'impossibilité d'obtenir un vol direct par avion civil ou militaire comme cela se faisait il y a quelques années. Il est vrai qu'un voyage en Afrique australe n'est pas chose aisée et la JSK s'est retrouvé confrontée à de grosses tracasseries aux conséquences plutôt lourdes tant sur le plan sportif que financier. À ce titre, le coach français Jean-Yves Chay espérait bien rallier la Zambie dès mercredi pour récupérer des fatigues du long voyage et prendre le temps nécessaire de se préparer et surtout s'acclimater, mais voilà que l'arrivée à Lusaka n'aura lieu que jeudi soir, à peine quarante-huit heures avant le match face à Zanaco prévu samedi prochain. “Cela va être très court pour se préparer idéalement pour un match d'une telle importance !” estiment à juste titre les joueurs et le staff technique de la JSK. Sur le plan financier, ce voyage au fond de l'Afrique pèsera très lourd dans le budget d'un club dans la mesure où la billetterie d'avion reviendra à près d'un demi-milliard de centimes alors que l'hôtellerie et la prise en charge des arbitres, du commissaire du match et des deux équipes au match retour coûteront à peu près l'équivalent, d'où la bagatelle d'un milliard de centimes pour espérer passer ce stade des 16es de finale avant de penser éventuellement aux 8es de finale prévues au mois de mai, en cas de qualification. “Il faudrait que les pouvoirs publics aident les clubs algériens engagés en Coupe d'Afrique, sinon on ne pourra jamais faire face à ces dépenses colossales”, a déjà déclaré le président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, pourtant rompu à ce genre de tracas financiers et qui sait mieux que quiconque qu'une compétition africaine coûte désormais une fortune aux clubs engagés dont le soutien de l'Etat est plus que jamais nécessaire. MOHAMED HAOUCHINE