En marge de la cérémonie d'installation du nouveau wali de Aïn Témouchent qui s'est déroulée hier, M. Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur, s'est laissé aux questions des journalistes lors d'un point de presse improvisé et impromptu en faisant certaines déclarations sur les questions de l'heure dont la Charte de la réconciliation nationale s'est taillée la part du lion. À une question sur le sort qui sera réservé au lieutenant Boumaârafi, auteur de l'assassinat du président Mohamed Boudiaf, M. Zerhouni, se voulant légaliste, a renvoyé la balle au juge. “Tous les cas doivent être évoqués et ce sera au juge de décider s'ils entrent dans le cadre de la réconciliation ou pas”, déclarera le ministre de l'Intérieur sur un ton évasif. Au sujet des récentes déclarations de Ali Benhadj, notamment lorsqu'il réclame son droit politique, le ministre dira que “cela viendra en son temps et il appartient au juge d'en décider”. “Chacun a le droit de donner son avis, pourvu qu'il respecte la charte de réconciliation. Nous, nous respectons nos engagements. S'il y a des gens qui, pour une raison ou une autre, ce que je ne souhaite pas car ça serait une minorité, se mettront hors la loi en ne respectant pas la charte de réconciliation nationale, il appartient donc à l'Etat de se manifester”, devrait renchérir M. Zerhouni. M. Laradj