L'investissement est de 10 millions de dollars US. L'industrie pharmaceutique nationale vient de s'enrichir d'un nouvel investissement réalisé par le Laboratoire pharmaceutique algérien. C'est en présence de hauts responsables des ministères de la Santé, du Travail et de la Protection sociale ainsi que des représentants diplomatiques que la nouvelle usine a été inaugurée hier. De cette unité sortira une gamme d'antibiotiques en générique avec une capacité de 18 millions d'unités. Le docteur Benaziz, directeur général de LPA Production, explique que ce sera “du générique des Amoxyciline qui coûtera moins cher que le même produit sur le marché”. L'accès de LPA à la production des antibiotiques sera capitalisé, précise-t-on, par un partenariat de “1er ordre” avec le laboratoire français Biogaran, leader du générique. Aussi et dans une première phase, l'unité inaugurée servira-t-elle à une entreprise de conditionnement total et ce, afin de permettre au personnel de se doter de la formation requise en matière de traitement des antibiotiques à la production. Autrement dit, l'investissement est appelé à se poursuivre, même s'il a, jusque-là, coûté quelque 60 millions de DA, alors que le coût global avoisine les 10 millions de dollars. L'avancée se fera par étapes, explique-t-on, en ce sens que le processus complet de la production des antibiotiques sera achevé à la fin de l'année 2003. L'autre partenaire, Biochemie-Algérie, est aussi attendu dans le volet façonnage. Le docteur Benaziz souligne que LPA produira des “gélules à 500mg, des comprimés à 1 gramme, des flacons 125 et 250 et les sachets de 1 g”. L'usine de production des antibiotiques, réalisée dans un délai record de trois mois, s'étend sur une surface de 3 400 m2 et place d'ores et déjà le groupe privé LPA dans une position stratégique sur le marché du médicament. Contrôlé depuis juin 2002, à 100%, par M. Aït Adjedjou, LPA s'est organisé en deux filiales, l'une pour la production et l'autre pour la distribution. Une trentaine de médicaments, en générique ou sous licence, sortent de ses usines et de grands noms de laboratoires tels Glaxosmithekline, Roche, etc., sont distribués à travers les circuits LPA, souligne Mlle Kahina Aït Adjedjou, directrice générale de LPA Distribution. Le chiffre d'affaires de cette dernière avoisine, pour 2002, les 4 milliards 600 millions, dont 35% émanent de la production maison. Outre les antibiotiques, LPA produit 26 millions d'unités et assure dans la distribution 10% de parts du marché domestique, sachant qu'elle affiche une aire de 100 000 m2 et “des capacités de stockage de 12 000 places palettes réparties à Oran, Constantine et Boudouaou, sans compter Ouargla, prochainement”, déclare Mlle Aït Adjedjou. L'objectif du groupe, soutient-on, “c'est de nous lancer dans la production des médicaments essentiels”, c'est-à-dire destinés aux diabétiques, cancéreux, asthmatiques, etc. On y travaille pour être au rendez-vous en 2004. En terme de calendrier, force est de souligner que LPA reste, à la lumière de son nouveau-né, fidèle à ses engagements. A. W.