Les cours appliqués dans les magasins et marchés de la ville de Bordj Bou-Arréridj confirment ces jours-ci une nette ascension. Les prix des fruits et légumes de grande consommation sont plus élevés. Désormais, chlita, recette miracle de la région pour faire manger le plus grand nombre de personnes à moindre coût, revient plus cher. Les prix de ses ingrédients, tomate, oignon, poivron, piment, courgette, carotte, navet et haricot vert, ont fait une sacrée escalade. À titre d'exemple, la tomate est à 70 DA/kg, les poivrons et les piments sont à 130 DA/kg et les carottes à 60 DA/kg. Les produits laitiers n'ont pas échappé à la hausse même si elle est moins importante. Elle frappe aussi bien le lait que les yaourts et le fromage. Les boissons gazeuses ont maintenu leur niveau à l'exception des limonades locales dont les prix ont grimpé de 5 à 10 DA d'un seul coup. Le sucre, quant à lui, a été depuis plus d'un mois l'objet de pratiques spéculatives qui ont entraîné une hausse chez l'épicier avoisinant les 100% par kilo pour atteindre le prix de 63 DA/kg. Autres augmentations spectaculaires, les détergents dont le prix est passé de 95 à 100 DA en épicerie. D'autres produits plus symboliques n'ont pas été épargnés. C'est le cas de l'huile végétale, dont la consommation est largement répandue dans les couches moyennes et pauvres. Côté biens d'équipement, la disparition des prix de référence a certes entraîné une baisse du prix des appareils électroménagers au cours de ces trois derniers mois, mais cette baisse a été compensée par l'évolution technologique. Autrement dit, aujourd'hui, une télé à écran bombé ne vaut presque rien, mais qui irait en acheter ? “Avec l'apparition des écrans plasma et autres LCD, des réfrigérateurs "no-frost" ainsi que de machines à laver plus évoluées, les prix ont augmenté”, explique le responsable de production dans une grande société d'électronique de Bordj Bou-Arréridj. Les premiers à avoir décidé de répercuter la hausse du carburant ont été les transports. Les prix des transports interwilayas ont, en moyenne, augmenté de 50 DA. Les taxis urbains ont quant à eux négocié une révision à la hausse de leurs tarifs de 10 DA au moment où les trains, les cars et les bus ont déjà augmenté. Au final donc, ce sont surtout les produits de grande consommation qui auront le plus pâti des augmentations depuis trois mois. Mais que cette augmentation soit justifiée ou non, pour le consommateur, le résultat est le même. Chabane BOUARISSA