Prix n Une excellente qualité de fruits et légumes se vend dans certaines localités à des prix bas par rapport à la moyenne nationale et à ceux pratiqués sur les marchés du chef-lieu de wilaya. C'est le cas à Teguelaït, à Boulhaf et à Oued Lakhdar, des régions réputées pour la qualité de leurs produits maraîchers. Vendus directement du producteur au consommateur, ces produits sont parfois de moitié moins chers que ceux pratiqués au marché de Bordj Bou-Arréridj. Cette situation ne peut que soulever «moult» questions quant à l'organisation du marché des fruits et légumes dans cette région du pays. Dans la région de Teguelaït, une commune montagneuse de la daïra de Bordj Ghedir, les tomates sont proposées à 15 DA le kg, les figues fraîches à 50 DA, les oignons à 10 DA, le piment doux, la pomme de terre et le melon à 30 DA et la pastèque à 20 DA. De belle apparence et visiblement appétissants, les fruits et légumes de cette région, qui sont proposés à la vente sur tous les chemins communaux des daïras de Bordj Ghedir ou d'El-Hammadia, sont parfois accompagnés de dindes ou de poulets vivants à des prix raisonnables, soit une moyenne de 250 DA le kg. «Nous fuyons l'encombrement des marchés des grandes villes et, d'ailleurs, nous n'avons pas de moyens de transport pour y acheminer chaque jour notre production, alors nous préférons cibler les centaines de personnes qui, tous les jours, sillonnent les routes de la daïra et viennent directement s'approvisionner chez nous», expliquent des agriculteurs. Pour Miloud.C, 69 ans, il serait bénéfique d'organiser des rencontres entre les producteurs de fruits et légumes et les consommateurs, «car l'un de nos drames, c'est le manque de contact et de communication». «Nous aurions été très heureux de participer à la foire agricole qui s'est tenue à Bordj Bou-Arréridj à la veille du mois sacré et d'y montrer notre production qui est vraiment bonne cette année, que ce soit pour les figues fraîches, la tomate, la laitue, le piment ou les haricots verts», explique Miloud, passablement déçu. Ces propos rappellent qu'il existe une profusion de vergers et certaines zones sont même de véritables jardins potagers. Cette production demeure malheureusement très mal prise en charge au niveau de la commercialisation, au grand dam des producteurs rencontrés qui sont unanimes à souhaiter que les services concernés prennent les mesures nécessaires pour mieux organiser la vente directe du producteur au consommateur. Contactés à ce propos, les responsables de la Direction des services agricoles (DSA) répondent qu'en en ce qui les concerne, «les producteurs de fruits et légumes et les petits jardiniers sont libres de vendre où ils veulent, et leur organisation dépend surtout de l'Unpa et de la Chambre de l'agriculture».