En décidant de participer au sommet de la Ligue arabe, Bouteflika signe officiellement son retour sur la scène internationale après une interruption qui aura tout de même duré plusieurs mois. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, président en exercice de la Ligue des Etats arabes, se rendra demain lundi dans la capitale soudanaise Khartoum, pour prendre part les 28 et 29 mars aux travaux du dix-huitième sommet de la Ligue des Etats arabes. C'est l'APS qui a rendu publique hier l'information citant des sources officielles. Le président Bouteflika, ajoute la même source, sera accompagné d'une importante délégation, précédée par M. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République qui se trouve déjà à Khartoum. C'est là le premier voyage qu'effectue le président de la République à l'étranger depuis son transfert pour soin à l'hôpital militaire du Val de Grâce de paris à la fin du mois de novembre de l'année dernière. En décidant de participer à ce sommet, Bouteflika signe officiellement son retour sur la scène internationale après une interruption qui aura tout de même duré plusieurs mois. Néanmoins, cette “sortie” vient à point nommé, démentir les rumeurs rapportées et relayées par une certaine presse, notamment française et marocaine, concernant l'état de santé de Bouteflika. Certes, le sommet risque déjà d'être un bide en raison de l'absence de plusieurs dirigeants arabes et non des moindres, mais le président algérien semble vouloir à travers sa participation livrer un message à destination de ses partenaires et adversaires. Bouteflika revient sur un terrain qui a toujours été le sien, celui de la diplomatie. Quant au sommet lui-même, son sort semble d'ores et déjà scellé, puisque les premières informations en provenance de Khartoum, laissent entendre que beaucoup de chefs d'Etat y seront absents. Ni le chef de l'Etat tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, ni le sultan Qabous d'Oman, ni le roi Abdallah d'Arabie saoudite, ni le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ne seront de la partie. De même que le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah qui, d'après la presse soudanaise, ne feraient pas le déplacement à Khartoum. Amr Moussa, secrétaire général de l'organisation panarabe a malgré tout tenté de rassurer en affirmant que “les rumeurs sur un boycottage du sommet par un grand nombre de chefs d'Etat sont de l'ordre de la spéculation”. Toutefois, les organisateurs ont décidé de limiter la cérémonie d'ouverture aux allocutions du président algérien Abdelaziz Bouteflika, président en exercice du sommet arabe, et du général Omar Hassan El-Béchir, président de l'Etat hôte, qui doit lui succéder. Ce qui illustre parfaitement les conditions dans lesquelles se déroulera la rencontre qui sera consacrée au problème irakien et au conflit palestino-israélien. Hamid Saïdani