En marge des festivités du Salon international du tourisme saharien, ouvert dimanche dernier à Biskra et qui prend fin aujourd'hui, des conférences thématiques ont été données par des experts nationaux et internationaux en la matière, notamment de l'Organisation mondiale du tourisme. La deuxième journée du Salon international du tourisme qui se déroule depuis dimanche dernier à Biskra a été marquée par l'organisation d'une journée d'étude à l'université Mohamed-Kheïder, consacrée aux facteurs de développement durable du tourisme saharien. Lors de son allocution prononcée à l'ouverture des travaux, le ministre du Tourisme, Noureddine Moussa, a axé son intervention sur l'importance de la préservation des ressources naturelles à même de combiner le développement économique et social au respect de l'environnement. Pour sa part, M. Robert Curé, représentant de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), a affirmé que le tourisme dans les régions du Sud prenait des proportions importantes et que celles-ci n'étaient pas toutes prêtes à accueillir des touristes en masse. De ce fait, il a signalé l'importance d'un investissement de longue durée, conditionné, cependant, par un retour de rentabilité. En d'autres termes, garantir une rémunération pour l'investisseur et pour les institutions d'Etat. Il fera référence aux tour-opérateurs qui constituent une interface entre la demande et l'offre du produit. Par ailleurs, garantir une rentabilité à la population autochtone ne constitue guère une condition sine qua non. “Si les gens ne s'investissent pas et ne s'intègrent pas dans le tourisme, il est impossible de garantir une rentabilité réciproque. Toutefois, on ne peut pas obliger les gens à vivre du tourisme”, conclut-il. Dans la même optique, Robert Curé insiste sur l'importance de l'aménagement des infrastructures hôtelières. Pour le représentant de l'OMT, toute l'astuce réside dans la construction de petites unités hôtelières d'une capacité de 15 chambres, situées en périphérie. Il citera un exemple de ce qui se fait en Afrique centrale. Ce concept est, de ce fait, une garantie pour des revenus fixes importants. Par ailleurs, dans le cadre d'une coopération entre l'université française et le ministère du Tourisme, il est prévu la signature d'un accord de partenariat pour la formation des hommes de la profession par des formateurs français. C'est ce qu'a déclaré M. Rachid Amirou, membre du Conseil national du tourisme et professeur à l'université de Paris. Les travaux de la journée, qui sera clôturée aujourd'hui, porteront également sur le rôle de la communication dans la promotion des produits touristiques sahariens. L. N.